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Selon l’Association des fabricants d’Israël, quelque 200 entreprises israéliennes exportent déjà des produits – principalement de télécommunications, du matériel médical et de la sécurité vers les EAU. Et le PDG d’OurCrowd, Jon Medved, s’attend à ce que beaucoup d’autres les rejoignent bientôt.

Le commerce entre les deux pays se fait par l’intermédiaire de filiales qui émergent dans un pays tiers, normalement aux États-Unis ou en Europe, ce qui rend difficile d’obtenir une image précise de l’ampleur des exportations israéliennes vers les Émirats arabes unis. Les biens exportés sont des produits finis qui ne nécessitent aucun entretien courant – qui ne pourrait être fourni sans liens directs entre les pays – ou qui peuvent être entièrement entretenus par le client, une fois achetés.

Les entreprises israéliennes n’ont pas attendu un accord de paix ou de normalisation pour démarrer leurs activités aux Émirats arabes unis. Ces dernières années, les entreprises israéliennes y ont fait de bonnes affaires dans les secteurs de la défense et des infrastructures. Les dirigeants d’entreprises qui travaillaient à Abu Dhabi ont parlé de contrats qui généraient des revenus importants s’élevant à des milliards de dollars.

Le premier à y faire des affaires semble avoir été Mati Kochavi (photo) et sa société Logic Industries. Logic a fourni des services de sécurité aux foreuses pétrolières du comté et aux frontières terrestres après la signature d’un contrat en 2008 entre le gouvernement local et la société suisse AGT détenue par Kochavi. L’AGT a sous-traité le projet à Logic, qui a envoyé des dizaines de travailleurs aux Émirats arabes unis, y compris d’anciens généraux militaires israéliens. Les contrats ont expiré il y a cinq ans.

Le vide laissé par Kochavi a été comblé par David Meidan, un ancien responsable du Mossad qui représentait le Premier ministre dans les affaires liées aux personnes disparues ou enlevées, et dans une certaine mesure par l’ancien fondateur et PDG d’Aeronautics Ltd., Avi Leumi. Les deux hommes ont dirigé des projets menés par des entreprises israéliennes dans le domaine de la sécurité et de la cybersécurité.

Les liens de sécurité ne sont pas passés par des sociétés vétérans comme Israel Aerospace Industries (IAI) et Elbit Systems, qui y opéraient pour moderniser les avions de combat F-16 de l’armée de l’air locale. Les entreprises ont même fourni aux EAU des centaines de millions de dollars d’équipements militaires, principalement de nature défensive dans les domaines de la collecte de renseignements et du radar. Une autre société israélienne qui a vendu ses produits aux Émirats arabes unis était NSO Group, qui aurait vendu au gouvernement son logiciel Pegasus, lui permettant de pénétrer par effraction dans les téléphones et d’espionner leurs propriétaires.

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