La Roumanie, réputée pour ses forêts majestueuses et ses montagnes sauvages, doit aujourd’hui faire face à une autre réalité : une explosion inquiétante des attaques d’ours. Entre Sinaia et Brașov, haut lieu touristique, les témoignages se multiplient sur des rencontres qui tournent parfois au drame.
Un motard a été attaqué cette semaine sur la célèbre route Transfăgărășan, après avoir fait halte à cause d’un embouteillage. Il s’en est sorti avec des morsures légères, mais d’autres n’ont pas eu la même chance : en deux ans, plusieurs décès ont été recensés, dont celui d’une jeune femme surprise lors d’une randonnée en forêt près de Bușteni.
Selon des habitants, la population d’ours a littéralement doublé. « L’animal n’a plus de prédateur naturel. Il se reproduit rapidement, et comme les hommes construisent dans les zones forestières, les conflits sont inévitables », explique un Israélien installé à Bucarest.
Les autorités rappellent les consignes élémentaires : ne jamais s’approcher d’un ours, ne pas sortir du véhicule pour le photographier, encore moins l’attirer avec de la nourriture. Des recommandations qui semblent pourtant ignorées par de nombreux touristes, fascinés par la perspective d’un cliché spectaculaire.
Avec plus de la moitié de la population d’ours bruns d’Europe concentrée en Roumanie, la « puissance des ours » devient un véritable casse-tête pour la sécurité publique. Dans les villages et les stations de montagne, la peur s’installe, tandis que les débats se multiplient entre défenseurs de la faune sauvage et partisans d’une régulation par la chasse.
Pour les voyageurs israéliens, nombreux à fréquenter Sinaia ou Brașov, le message est clair : derrière les paysages de carte postale, un danger bien réel attend les imprudents. La Roumanie offre des trésors naturels, mais les ours rappellent brutalement que la nature reste souveraine et parfois impitoyable.






