Les médecins français des unités de soins intensifs commenceront dans les prochains jours à tester l’utilisation d’hémoglobine extraite de vers marins trouvés dans la zone côtière de l’Atlantique Nord.
Nous parlons de sacs de sable marins (une espèce d’Arenicola marina), vers bien connus des habitants des régions côtières de Bretagne, d’Angleterre et d’Écosse. À marée basse, des milliers de ces vers se trouvent sur les plages de la côte atlantique .
«L’hémoglobine de ce ver est capable de transporter 40 fois plus d’oxygène des poumons vers les tissus corporels que l’hémoglobine humaine. De plus, elle c’est une hémoglobine universelle compatible avec tous les groupes sanguins », explique Frank Zahl, fondateur du laboratoire où la technologie a été développée , dans une interview au journal Le Figaro .
Son but était à l’origine pour la conservation des organes destinés à la transplantation. L’ajout de cette hémoglobine à la solution pour la conservation des organes vous permet d’augmenter la durée de conservation de plusieurs heures voire plusieurs jours.
Maintenant que des centaines de patients atteints de coronavirus dans les services de réanimation des hôpitaux européens manquent de dispositifs de ventilation mécanique, cette hémoglobine miraculeuse de vers marins peut sauver des vies.
«Nous nous retrouverons dans une situation très difficile», explique Bernard Cholet, chef de l’unité de soins intensifs d’une clinique parisienne. «Il semble éthique d’offrir un tel moyen de sauver des gens à un moment où il n’y a plus d’autres options pour les patients graves.» Ces jours-ci, la clinique a soumis des documents au ministère français de la Santé pour obtenir l’autorisation de tester cette technologie sur un petit nombre de patients.
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