Selon un rapport alarmant de l’Organisation mondiale de surveillance du cancer, publié dans The Lancet, le nombre annuel de nouveaux cas de cancer du foie pourrait atteindre 1,52 million d’ici 2050 si les tendances actuelles se poursuivent — soit une augmentation de 76 % par rapport à aujourd’hui.

Actuellement sixième cancer le plus diagnostiqué au monde, il est aussi l’un des plus difficiles à traiter. Le taux de survie à cinq ans ne dépasse généralement pas 5 % à 30 %, rappelle le Pr Jian Zhou (Université Fudan, Shanghai). Les spécialistes soulignent qu’une grande partie des cas est évitable grâce à des stratégies de prévention ciblant les principaux facteurs de risque :

  • Hépatites virales B et C (prévention, vaccination, dépistage et traitement)
  • Consommation d’alcool excessive
  • Surpoids et obésité, souvent liés au développement d’un foie gras non alcoolique (stéatose hépatique)

Le rapport estime que la proportion de cancers du foie liés à l’obésité passera de 5 % à 11 %, et ceux liés au foie gras de 8 % à 11 % d’ici 2050.

La hausse la plus spectaculaire est attendue en Afrique (+145 %), en raison d’un taux initial plus bas mais d’une progression rapide des facteurs de risque. À l’inverse, l’Europe connaîtrait une augmentation plus modérée : +30 % des cas et +36 % des décès d’ici le milieu du siècle.

Le Pr Steven Chan, auteur principal de l’étude, insiste :

« Trois cancers du foie sur cinq sont liés à des facteurs de risque modifiables. Investir dans la prévention — vaccination contre l’hépatite B, traitement des hépatites chroniques, lutte contre l’alcoolisme et l’obésité — est essentiel pour freiner cette tendance mondiale ».

En Israël comme ailleurs, les experts rappellent que le dépistage précoce et la prise en charge rapide sont les seules armes capables d’améliorer significativement le pronostic, en complément d’une politique active de réduction des facteurs de risque.

Sources : Infos-Israel.News – Alerte Info 24/24, Alyaexpress-News, Rak Be Israël, Wikipédia – Cancer du foie