Le piège d’un taxi « improvisé »
L’affaire, révélée par Jutarnji List, s’est déroulée fin mai. Carol Cowan, fraîchement arrivée à la gare centrale après un trajet pénible dans un train sans climatisation ni sanitaires, tombe sur un homme appuyé contre un véhicule non marqué. Fatiguée, elle lui demande s’il est chauffeur de taxi. Réponse : oui.
Très vite, la facture s’emballe : le compteur affiche 42 €, puis 85 €, puis 185 € pour un petit kilomètre parcouru ! La passagère proteste, explique qu’elle n’a que 65 € en liquide. Le chauffeur accepte « un arrangement » à 150 €, fait venir un complice avec un terminal bancaire, et l’affaire est conclue… ou presque.
Car sur son relevé bancaire, Carol découvre ensuite que le montant débité n’est pas 150 €, mais 1 506 €.
Une arnaque bien rodée
La victime affirme que l’appareil de paiement a été manipulé après saisie de son code. Le terminal affichait « Ivan Madžar Taxi », mais le chauffeur interrogé nie toute implication, expliquant qu’un autre aurait utilisé son matériel. Une pratique courante des escroqueries en cascade, où les appareils sont partagés entre complices pour brouiller les pistes.
Cowan a porté plainte auprès de sa banque Visa, de la police néo-zélandaise et même d’Interpol. Elle a également sollicité l’ambassade croate. Mais ses démarches n’ont, pour l’instant, donné aucun résultat concret.
Un voyage gâché
Le montant astronomique a tout simplement réduit de moitié le budget prévu pour ses vacances, l’obligeant à annuler le reste de son séjour en Europe et à rentrer prématurément en Nouvelle-Zélande. D’autant plus cruel que c’était son premier voyage depuis dix ans, après avoir consacré une décennie à s’occuper de son mari malade, décédé récemment.
Pas un cas isolé
Les médias croates rappellent que Zagreb n’en est pas à son premier scandale du genre. En juin, une passagère a payé 110 € pour une course de 10 kilomètres, toujours dans la capitale. Les arnaques aux taxis non officiels, aux compteurs truqués ou aux terminaux bancaires piégés sont en recrudescence.
Pour les voyageurs israéliens, nombreux à fréquenter la Croatie, cette affaire sonne comme un avertissement clair : éviter à tout prix les véhicules non identifiés et privilégier les compagnies officielles ou les applications de VTC.
Conclusion
Ce qui devait être une petite course de routine est devenu un braquage moderne, avec carte bancaire comme arme du crime. Zagreb, comme bien d’autres capitales touristiques européennes, rappelle ainsi une vérité amère : le vrai danger pour les touristes n’est pas toujours le terrorisme, mais bien l’arnaque quotidienne, discrète mais destructrice.
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