Un spectacle naturel exceptionnel se déroule en ce moment dans la vallée de Houla, au nord d’Israël. Selon la Keren Kayemeth LeIsrael (KKL), environ 600 000 cigognes blanches en migration depuis l’Europe centrale et orientale ainsi que l’Asie du Nord ont été recensées dans la réserve de l’Agamon Houla. Ce site, considéré comme l’un des plus importants habitats naturels de la région, constitue une halte cruciale sur la route migratoire reliant l’Eurasie à l’Afrique. À cette marée de cigognes viennent s’ajouter des dizaines de milliers de pélicans, des centaines de milliers de rapaces et une grande variété d’espèces. Pour la KKL, « Agamon Houla est aujourd’hui l’un des sites ornithologiques les plus importants d’Israël et du monde ».
La migration se déroule principalement la nuit, lorsque les températures sont plus fraîches. À l’aube, le lac et ses alentours s’animent des cris et des couleurs de ces voyageurs venus de loin. Flamants roses, hérons, limicoles et passereaux rejoignent ce cortège aérien, transformant la vallée en une scène vivante où se mêlent des milliers de battements d’ailes. « La magie de la migration émerveille à chaque fois », a confié Inbal Shlomit Rubin, responsable de terrain de la réserve, citée par N12. « J’invite chacun à venir profiter de ce moment unique, à s’accorder quelques heures de repos pour l’âme au contact de cette beauté pure. »
Pour Israël, ce phénomène revêt une importance écologique et symbolique. L’Agamon Houla, autrefois asséché puis restauré grâce à un projet national, illustre la capacité du pays à combiner développement et préservation environnementale. Chaque année, des centaines de milliers de visiteurs israéliens et étrangers viennent observer ce passage migratoire, contribuant à la sensibilisation à la biodiversité et au tourisme vert. Comme le rappelle Haaretz, la vallée de Houla est un carrefour vital de l’aviation naturelle : elle relie trois continents et démontre le rôle clé d’Israël dans les équilibres écologiques mondiaux. Pour les habitants comme pour les ornithologues, voir le ciel obscurci par des nuées de cigognes et de pélicans n’est pas seulement un moment esthétique, mais aussi une promesse de continuité : celle d’une nature qui, malgré les conflits et les bouleversements, poursuit son cycle millénaire au-dessus de la terre d’Israël.
Sources : N12 (14.09.2025), Haaretz (14.09.2025), Maariv (14.09.2025), Keren Kayemeth LeIsrael (KKL), Infos-Israel.News






