L’OMS déclare qu’il n’existe actuellement aucun médicament approuvé pour un traitement efficace ni de vaccin pour protéger contre la maladie. L’épidémie en Éthiopie est « la première de ce type dans le pays », selon l’organisation.

L’OMS a annoncé ce week-end que neuf personnes en Éthiopie avaient été infectées par le virus Marburg, potentiellement mortel, après confirmation du ministère de la Santé du pays africain.

Le virus Marburg est l’un des plus dangereux, provoquant une maladie souvent mortelle. En plus d’une forte fièvre, de violents maux de tête et de douleurs musculaires, de nombreux patients souffrent d’hémorragies graves en l’espace d’une semaine.

L’OMS affirme qu’il n’existe actuellement aucun médicament approuvé pour traiter efficacement la maladie ni de vaccin. L’épidémie en Éthiopie est la première de ce genre dans le pays, selon l’organisation.

Des cas ont récemment été signalés dans d’autres pays d’Afrique de l’Est, et des analyses génétiques indiquent qu’il s’agit de la même souche que celle qui a causé la maladie dans la ville de Jinka, au sud de l’Éthiopie.

L’OMS a envoyé une équipe d’experts dans la zone pour combattre cette épidémie de fièvre hémorragique virale, selon un communiqué.

Marburg est l’un des virus les plus mortels connus chez l’homme. L’OMS a signalé en 2023 un taux de mortalité allant jusqu’à 88 %. Mais des experts estiment qu’il est probablement plus proche de 50 %, similaire à l’Ebola.

Les symptômes apparaissent soudainement : violents maux de tête, fièvre, diarrhée, douleurs abdominales, vomissements. Dans les premiers stades, il est très difficile de distinguer Marburg d’autres maladies tropicales comme Ebola ou le paludisme.

Les personnes infectées deviennent « semblables à des fantômes », développant souvent des yeux enfoncés et un visage sans expression. Cela s’accompagne généralement de saignements dans plusieurs zones, y compris le nez. Comme Ebola, même les corps des personnes décédées peuvent transmettre le virus aux personnes exposées aux fluides corporels du défunt.

Marburg a été identifié pour la première fois en 1967 lors d’épidémies simultanées dans des laboratoires à Marburg et Francfort en Allemagne, et à Belgrade en Yougoslavie (aujourd’hui Serbie). Les infections ont été détectées dans trois laboratoires ayant reçu une cargaison commune de singes africains infectés.