Face à une augmentation nette des cas de grippe à travers tout le pays, le Ministère de la Santé a décidé de durcir et d’élargir son dispositif national de prévention. L’objectif est clair : freiner la propagation du virus, limiter les formes graves et protéger en priorité les populations les plus vulnérables, alors que l’hiver entre dans sa phase la plus sensible sur le plan épidémiologique.
Dans ce cadre, près de 485 000 doses supplémentaires de vaccin antigrippal ont été récemment acquises par l’État et acheminées en Israël via l’aéroport international Aéroport Ben Gourion. Dès ce mardi matin, des milliers de doses ont commencé à être distribuées aux différentes caisses de santé afin d’augmenter rapidement la couverture vaccinale nationale. Le ministère souhaite éviter toute situation de pénurie et garantir un accès fluide au vaccin, alors que la demande progresse fortement.
Cette mesure s’inscrit dans une stratégie anticipative. Les données de surveillance épidémiologique montrent une hausse continue des consultations liées à des syndromes grippaux, aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Si la majorité des cas restent bénins, les autorités sanitaires rappellent que la grippe saisonnière peut entraîner des complications sévères, notamment chez les personnes âgées, les malades chroniques, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.
Parallèlement à la campagne de vaccination élargie, le ministère de la Santé a déclenché une opération de protection ciblée dans les maisons de retraite et les établissements gériatriques. Ces structures concentrent les populations les plus exposées aux formes graves de la maladie. Dans ce cadre, 255 établissements ont reçu des kits de protection dédiés, comprenant des vaccins antigrippaux, des masques, des tests de dépistage de la grippe et des traitements antiviraux comme le Tamiflu.
Selon le ministère, cette approche proactive vise à prévenir les flambées internes, qui peuvent se propager très rapidement dans des environnements fermés. Les équipes médicales sur place ont également reçu des consignes renforcées pour détecter précocement les cas suspects et isoler rapidement les patients symptomatiques. L’expérience des hivers précédents a démontré que ces mesures peuvent réduire de manière significative les hospitalisations et la mortalité liées à la grippe.
Les autorités sanitaires insistent de nouveau sur un message central : la vaccination reste l’outil le plus efficace. Certes, le vaccin ne garantit pas une protection absolue contre l’infection, mais il réduit considérablement le risque de complications graves, d’hospitalisation et de décès. Le ministère rappelle que le vaccin est gratuit et accessible à l’ensemble de la population dans toutes les caisses de santé, sans prescription préalable.
Dans le contexte actuel, le ministère recommande également une vigilance accrue dans les espaces clos et les rassemblements. Pour les populations à risque, le port du masque est conseillé dans les lieux très fréquentés. Une recommandation spécifique vise les professionnels de santé, les visiteurs et le personnel des maisons de retraite, afin de limiter la transmission du virus aux résidents les plus fragiles.
Cette intensification des mesures intervient alors que le système de santé reste sous pression, notamment dans les services d’urgence et de médecine interne. Les responsables soulignent que la prévention collective est essentielle pour éviter une surcharge hospitalière au cœur de l’hiver. Chaque vaccination, rappellent-ils, contribue non seulement à protéger l’individu, mais aussi à freiner la circulation globale du virus dans la société.
En renforçant à la fois l’approvisionnement en vaccins et la protection ciblée des populations vulnérables, le ministère de la Santé cherche à garder une longueur d’avance sur l’épidémie saisonnière. Le message adressé au public est sans ambiguïté : se faire vacciner maintenant, c’est réduire les risques dans les semaines critiques à venir.






