La nouvelle a surpris le monde de la mode israélienne : Bar Refaeli, icône internationale, visage familier des plus grandes campagnes publicitaires et symbole d’une réussite rare dans l’industrie, met fin à sa collaboration avec la marque Castro, à peine un an après avoir signé un contrat présenté alors comme l’un des plus importants du marché local. Cette rupture inattendue survient dans un moment où la mannequin traverse déjà une série de bouleversements personnels, ce qui donne à cette séparation un relief particulier.
Selon les informations dévoilées par Lilach Markovitz pour mako Celebs, la décision intervient après que Refaeli n’a pas participé à plusieurs journées de tournage prévues pour la nouvelle campagne de la marque. L’entreprise, qui n’a pas souhaité entrer dans les détails, a indiqué que le contrat prenait fin d’un commun accord, évoquant des « désaccords internes » sur la suite du partenariat. Dans un bref communiqué, Castro a toutefois tenu à rappeler que « Bar Refaeli reste une partenaire fidèle de Castro-Hoodies », une formulation diplomatique qui masque difficilement l’existence d’une tension réelle entre la marque et sa figure de proue.
Cette rupture professionnelle intervient alors qu’une autre affaire, bien plus personnelle et inquiétante, occupe l’actualité de la famille Refaeli. Dimanche, mako révélait que la police se prépare à déposer un acte d’accusation contre une habitante de Beer Sheva, suspectée d’avoir harcelé la mannequin pendant une longue période. Selon les éléments transmis, la jeune femme se serait rendue à plusieurs reprises devant le domicile de Refaeli, l’attendant parfois dans l’immeuble et exigeant de la rencontrer. Elle aurait même proféré des menaces à caractère délirant, affirmant que la mannequin devrait choisir « entre elle et son mari ».
Face à ces comportements inquiétants, Refaeli a rapidement alerté les autorités. Dans sa déposition, elle aurait confié craindre qu’« une autre personne tente d’imiter cette femme » et mette en danger sa famille. L’intrusion répétée de la suspecte dans l’immeuble où vivent la mannequin, son époux Adi Ezra et leurs enfants, a renforcé cette inquiétude. « Je crains pour la vie de ma famille. Je veux protéger ma vie privée et je ne veux pas que cela se retrouve dans les médias », aurait déclaré Refaeli aux policiers. Une demande compréhensible, tant l’exposition médiatique constante peut transformer la moindre vulnérabilité en affaire publique.
Le tribunal, saisi rapidement, a ordonné un éloignement strict de 90 jours à l’encontre de la suspecte, avec interdiction totale d’entrer en contact direct ou indirect avec Refaeli ou de s’approcher de son domicile. Parallèlement, la police prépare un acte d’accusation pour menaces et atteinte à la vie privée — un rappel sévère que la célébrité ne protège pas des dérives les plus intrusives, au contraire. L’avocate de la suspecte, représentée par la défense publique, a précisé qu’il s’agit d’une « jeune femme souffrant de troubles psychiques, sans antécédents judiciaires », un élément qui complexifie encore l’affaire et pose des questions sur la capacité du système à encadrer ces situations avant qu’elles ne dégénèrent.
Cette double actualité — professionnelle et personnelle — dessine un moment charnière pour Bar Refaeli. Habituée à être au centre de l’attention, elle doit désormais affronter simultanément un retrait médiatique contrôlé et une exposition forcée liée à un harcèlement inquiétant. La rupture avec Castro représente peut-être un simple changement de direction dans sa carrière, mais elle intervient dans une période où l’équilibre familial et émotionnel semble particulièrement fragile.
Dans l’industrie de la mode, l’image est tout : disponibilité, stabilité, capacité à incarner une marque. Les grandes entreprises cherchent des visages qui racontent une histoire cohérente, rassurante, glamour. Lorsque des tensions apparaissent ou qu’un événement extérieur perturbe cette image, même les collaborations les plus prestigieuses peuvent vaciller. Pour Refaeli, cette séparation pourrait annoncer un repositionnement, voire une pause volontaire dans son activité médiatique. À l’inverse, il se peut aussi que Castro ait tout simplement choisi de poursuivre une stratégie plus jeune, plus numérique, incarnée désormais par Daniel Litman et Omer Nudelman, qui restent les ambassadeurs du groupe.
Mais au-delà de la stratégie commerciale, une constante demeure : Bar Refaeli reste l’une des personnalités les plus influentes d’Israël. Chaque étape de sa vie — réussites professionnelles, maternité, controverses juridiques, engagements sociaux — est scrutée par un public qui la suit depuis plus de vingt ans. Le harcèlement qu’elle subit rappelle que cette exposition a un prix, parfois lourd : l’effacement progressif de la frontière entre l’intime et le public.
Pour l’heure, la mannequin n’a publié aucune déclaration officielle concernant la rupture avec Castro ou l’affaire judiciaire en cours. Son silence peut être interprété comme une volonté de reprendre le contrôle : se concentrer sur sa famille, assurer leur sécurité, et choisir elle-même le moment où elle reviendra sous les projecteurs. Dans une industrie où tout va vite, où l’image se consomme comme un produit, cette retenue pourrait bien constituer sa véritable force.






