Dr Milena Frankel-Morganstern, directrice de la génomique du cancer et du calcul biologique des maladies complexes à la faculté de médecine Azrieli de l'Université Bar-Ilan
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Dans une étude publiée dans la revue VACCINES, des chercheurs de l’Université Bar-Ilan ont annoncé la découverte d’un groupe d’épitopes (une partie spécifique de la molécule d’antigène stimulant l’antigène) avec un potentiel immunitaire dans l’enveloppe protéique du virus SARS-CoV-2.

Ces épitopes sont capables de générer une réponse immunitaire à la fois par des anticorps et par une réponse humorale à médiation cellulaire. Les résultats de ces travaux pourraient contribuer au développement d’un vaccin peptidique (composé de petites protéines) contre l’infection par le virus du SRAS-CoV-2, stoppant ainsi la propagation de l’épidémie de COVID-19 et les futures pandémies de virus coronaires.

Des chercheurs dirigés par la Dre Milena Frankel-Morganstern, directrice du Département de génomique du cancer et d’informatique biologique de la Faculté de médecine Azrieli de l’Université Bar-Ilan, ont adopté une approche informatique (bioinformatique) pour rechercher les informations contenues dans la structure protéique du SRAS.

Le CoV-2 a ainsi pu retracer l’emplacement et l’identité des sites immunomodulateurs du virus. Les réponses immunitaires basées sur les épitopes immunogènes dominants sont caractérisées par l’attaque de générateurs présentant de tels épitopes à la fois par l’anticorps et le mécanisme à médiation cellulaire humaine. Une telle réponse immunitaire aide à neutraliser rapidement et efficacement l’agent pathogène.

L’équipe, qui comprend également Sumit Mukherji, Dmitry Taborovsky, Rajesh Detroza et Sonanda Bisbas Mukherji, a identifié 15 régions immunogènes possibles à travers le manteau SARS-CoV-2 et cartographié 25 épitopes immuno-dominants dans d’autres protéines du SRAS-CoV-2.

Pour prouver que ces épitopes pourraient être utilisés pour créer un vaccin pour la population mondiale, le pourcentage de personnes exprimant un ensemble de correspondance tissulaire primaire (CMH) a été déterminé qui pourrait identifier chacun de ces épitopes. Sept épitopes ont été trouvés dans plus de 87% de la population infectée dans le monde. Une analyse a ensuite été faite de la façon dont ces épitopes potentiels interagissent avec le CMH humain et ses interactions. Une liste complète des protéines du CMH reconnaissant chaque épitope a été préparée, et cette liste est présentée dans un article décrivant la découverte et la demande de brevet provisoire déposée aux États-Unis (US 63/0334416).

Les sept épitopes ont été testés en utilisant différentes méthodes pour vérifier qu’ils sont non allergiques ou toxiques et qu’il n’y a pas de risque accru de générer des réactions auto-immunes. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que ces sept épitopes sont des candidats valables pour une vaccination efficace. Le développement d’un vaccin qui repose sur ces épitopes immuno-dominants peut manipuler une réponse immunitaire à la fois cellulaire et humorale chez l’homme qui constitue la majorité de la population mondiale.

Cette étude a été financée par des subventions du programme PBC pour les chercheurs postdoctoraux de l’Inde et de la Chine et de l’Institut des sciences de l’information (DSI) de l’Université Bar-Ilan. Le groupe Frankel-Morganstern recherche actuellement des partenaires industriels et des centres médicaux pour poursuivre ses efforts en vue de trouver un vaccin à base de peptides contre le COVID-19.

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