La compagnie aérienne nationale israélienne El-Al va devenir une petite entreprise avec une petite équipe et une petite flotte dans l’année à venir.
El-Al n’a pas d’autre choix au milieu d’une forte réduction du trafic passagers en 2020 et 2021. Selon les prévisions de l’International Air Transport Association (IATA), le nombre de passagers en 2020 diminuera de 48%, et les entreprises de l’industrie perdront un total de 314 milliards de dollars.
La situation est bien pire: même au cours de l’année record pour le nombre de touristes en 2019, les dettes de la société s’élevaient à 1,8 milliard de dollars. Au milieu de la récession, l’entreprise a un besoin urgent d’aide pour rembourser sa dette.
La direction d’El-Al a présenté au ministère des Finances et de la Discount Bank un plan d’amélioration, dans lequel l’entreprise réduira considérablement ses activités, tout en procédant à une nouvelle réduction des effectifs et de sa flotte.
Si le ministère des Finances approuve ce plan, El-Al recevra un prêt d’un montant de 350 à 400 millions de dollars sur cinq à sept ans contre des remises de Bank Discount.
Selon The Marker, El-Al réduira ses opérations de 20% à 30% comme les autres grandes compagnies aériennes. Air Singapour, par exemple, a déclassé 96% de sa flotte.
Le même sort attend dans l’année à venir une partie importante des 45 appareils de la compagnie israélienne. Elle devra se séparer d’un quart de ses 600 pilotes et porter le nombre total de ceux licenciés à 30% du nombre d’employés d’avant la crise.
Le seul obstacle à l’approbation de la réforme à El-Al est le comité syndical de l’entreprise, qui s’opposera sans aucun doute aux licenciements massifs. Par le passé, l’Union pilote El-Al était l’une des plus puissantes du pays et cherchait facilement à augmenter les salaires et à améliorer les conditions de travail.
Mais que se passera-t-il dans quelques années, lorsqu’un boom touristique éclatera et que des millions de personnes se précipiteront pour satisfaire leur faim de voyage ? Sera-t-il facile de restaurer l’entreprise après une telle pause?
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