Le ministère israélien de la Santé a annoncé dimanche la mort d’un garçon de 7 ans à Jérusalem, victime de complications liées à la rougeole. L’enfant n’avait reçu qu’une seule dose du vaccin. C’est le neuvième décès recensé depuis le début de l’épidémie qui se propage désormais à travers tout le pays.
Selon le communiqué officiel, le jeune garçon est arrivé aux urgences dans un état critique, peu après l’apparition de complications neurologiques graves. Malgré les soins intensifs, les médecins n’ont pas pu le sauver.
Le ministère précise que l’enfant avait reçu une seule dose du vaccin contre la rougeole, au lieu des deux recommandées, ce qui a fortement réduit son immunité.
« Nous sommes confrontés à une propagation préoccupante », a reconnu un responsable du ministère de la Santé, appelant les parents à vérifier le carnet vaccinal de leurs enfants et à se rendre sans délai dans les centres de vaccination.
Une épidémie nationale en expansion rapide
Ce nouveau décès s’ajoute à une série déjà tragique : neuf morts depuis avril, pour la plupart des nourrissons ou des enfants non vaccinés, pourtant en bonne santé avant l’infection.
Le ministère fait également état de 16 hospitalisations en cours, dont huit en soins intensifs. Les autorités redoutent une aggravation de la situation à l’approche de l’hiver, période propice à la contagion.
Les villes actuellement classées en zone d’épidémie active sont :
Jérusalem, Beit Shemesh, Bnei Brak, Harish, Modi’in Illit, Nof HaGalil, Kiryat Gat, Ashdod, Safed, Netivot, la région du Conseil de Mateh Binyamin et la localité de Tekoa.
Dans ces zones, les centres Tipat Halav (PMI) et les cliniques des caisses de santé ont ouvert des postes de vaccination sans rendez-vous, afin de permettre une couverture rapide de tous les enfants entre 6 et 11 mois, ainsi que la deuxième dose pour les enfants de moins de 6 ans.
Un signal d’alarme pour les autorités sanitaires
Cette flambée de rougeole — la plus grave qu’ait connue Israël depuis plus d’une décennie — intervient dans un contexte de baisse du taux de vaccination.
Selon les estimations de la direction de la Santé publique, près de 9 000 personnes auraient été contaminées depuis le printemps, contre environ 1 800 cas officiellement recensés.
La différence s’explique par le grand nombre de malades non diagnostiqués ou traités à domicile, notamment dans certaines communautés où la vaccination reste incomplète.
Des experts rappellent que la rougeole est l’une des maladies les plus contagieuses au monde : une seule personne infectée peut en contaminer jusqu’à 18 autres.
« Il s’agit d’une urgence sanitaire évitable », souligne un pédiatre du centre médical Hadassah.
« Deux injections suffisent pour protéger un enfant à plus de 95 %, mais trop de parents retardent la vaccination, parfois par négligence, parfois sous l’influence de désinformation. »
La vigilance reste de mise
Le ministère de la Santé insiste sur la nécessité de ne pas envoyer d’enfants malades à l’école ou à la synagogue, et d’informer immédiatement un médecin en cas de symptômes (fièvre, toux, éruption cutanée, conjonctivite).
Les familles non vaccinées sont invitées à se présenter sans attendre dans les cliniques pour recevoir le vaccin MMR (rougeole, oreillons, rubéole), administré gratuitement.
Cette épidémie, qui touche désormais tout le territoire israélien, met en évidence les failles de la couverture vaccinale et la fragilité des structures de prévention après plusieurs années de sous-financement et de désorganisation administrative.
Pour les médecins de santé publique, il y a urgence : “Chaque jour de retard coûte des vies.”
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