Le réalisateur canadien Ken Scott, connu pour “Starbuck” et “La Grande Déroute”, revient avec un nouveau film inspiré de l’autobiographie de Roland Perez, avocat juif français né avec une malformation à la jambe. Le réalisateur raconte comment il a découvert ce récit lors d’un festival dans les Alpes : après une première lecture, il devient “obsédé” par l’histoire et décide d’en faire un film.
Le film, Il était une fois ma mère, retrace l’enfance de Perez dans les années 1960 à Paris, son handicap, le rôle déterminant de sa mère — décrite comme charismatique, excessive, drôle, manipulatrice, typique des mères juives séfarades — et son admiration pour la chanteuse Sylvie Vartan, qui devient plus tard une amie. Scott explique avoir travaillé étroitement avec Perez, utilisé des photos familiales, et tenté de recréer l’atmosphère d’une famille juive marocaine de l’époque.
La mère, Esther, figure centrale du récit, a élevé ses six enfants avec autorité, humour et détermination. Face au handicap de Roland, elle refusa la fatalité, recourut aux prières et à une foi inébranlable, persuadée d’un miracle. Le film montre aussi la relation complexe qui les unit dans les dernières années.
Scott assume son choix d’avoir confié ce rôle à une actrice non juive, Leïla Bekhti, estimant que l’art doit rester un espace de liberté et que le talent prime : “Je comprends le débat, mais un film n’est pas un documentaire.”
Le tournage inclut aussi Sylvie Vartan dans son propre rôle ; de nombreux membres de la famille de Perez apparaissent comme figurants, notamment dans la scène du mariage, revisité avec émotion. Scott se dit touché par la réaction de la famille lors de la projection privée : “C’était le test suprême.”







