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Un déclin brutal après un essor touristique

Jusqu’à il y a quelques mois, Haïfa était une destination en plein essor, attirant visiteurs locaux et étrangers dans ses attractions emblématiques : les jardins Bahaïs, le quartier allemand, le Wadi Nisnas, les musées et ses nombreux restaurants et cafés. Mais avec l’escalade du conflit, la ville a été incluse dans la zone de danger, perturbant gravement la vie quotidienne.

Moran Peleg, directrice générale de l’hôtel Schumacher, décrit l’effondrement du secteur hôtelier :
« Dès que Haïfa est entrée dans le champ de tir, tout s’est arrêté. Les réservations ont été annulées et la situation est devenue critique. » Le taux d’occupation de certains hôtels, comme celui de Peleg, est tombé à 10 %. Elle explique que la ville n’a plus qu’une faible activité hôtelière :
« Environ 30 % des hôtels sont fermés, et ceux qui restent ouverts accueillent majoritairement des voyageurs d’affaires. Les touristes, eux, ne viennent plus. »

Des commerces fermés et une économie locale en difficulté

Eliran Tal, porte-parole de la municipalité de Haïfa, partage un constat similaire :
« Beaucoup de restaurants, cafés, magasins et lieux culturels ont fermé. Les musées, théâtres et salles de spectacle ont cessé leurs activités. Les grands festivals ont été annulés, ce qui a gravement impacté le secteur touristique. »

Il ajoute que le manque de visiteurs a aussi engendré une baisse importante dans l’économie locale :
« Le soir, les rues sont presque vides. De nombreux commerces ne rouvrent pas, et nous voyons clairement les effets dans les données économiques et les transactions par carte de crédit. »

L’espoir d’une reprise grâce aux fêtes de fin d’année

Malgré la situation, Yotam Mintz, président de l’association pour le développement du tourisme à Haïfa, reste optimiste :
« Haïfa n’est pas une ville fantôme. Bien que les habitants vivent sous pression, nous essayons de maintenir une routine. Avec les écoles ouvertes et une relative stabilité, il est possible de se préparer à un retour des visiteurs. »

Mintz mentionne que la ville planifie une série d’événements pour décembre, dont le célèbre festival « La Fête des Fêtes », des marchés et d’autres activités culturelles :
« Nous investissons massivement dans des campagnes pour attirer les touristes locaux. Si la situation sécuritaire s’améliore, je suis sûr que des milliers d’Israéliens viendront profiter des fêtes. »

Cependant, il reconnaît que le chemin vers une reprise complète sera difficile et que beaucoup de commerces ne rouvriront peut-être jamais.

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Un appel à l’aide et une attente prudente

Les responsables locaux et les propriétaires d’entreprises appellent à un soutien gouvernemental urgent, notamment par le biais de compensations financières pour les pertes subies. En parallèle, la municipalité intensifie ses efforts pour relancer la ville avec des campagnes de promotion et des aides aux entreprises locales.

Moran Peleg** conclut avec une note d’espoir : « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour rester ouverts et prêts à accueillir les visiteurs à nouveau. Haïfa a toujours été une ville vibrante, et nous espérons qu’elle retrouvera bientôt sa lumière. »

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