Les rabbins tentent d’expliquer au public laïc le nombre de personnes qui assisteront aux funérailles de l’actuel dirigeant lituanien , le regretté rabbin Chaim Kanievsky. La police a déjà annoncé la fermeture du Gush Dan à la circulation à partir du 06:00 du matin.
Un million de personnes sont attendues aux funérailles du rabbin Kanievsky. Mais la question laïque est celle ci : Qu’est-ce qui amène tant de gens à rendre hommage à un homme de 94 ans que la plupart d’entre eux n’ont jamais rencontré ?
Le rabbin Yoni Lavie, de l’organisation Kahalim, a comparé sur sa page Facebook les funérailles chez des laïc, par rapport au public ultra-orthodoxe.
« Des centaines ont marché après le cercueil d’Arik Einstein. Des centaines ont également accompagné Amos Oz lors de son dernier voyage. Cinq mille personnes ont assisté aux funérailles du président Shimon Peres. Un million de personnes devraient arriver à Bnei Brak demain pour participer aux plus grandes funérailles de l’histoire. Et les laïcs ne comprennent pas : quel raison amène tant de gens à partager un tel respect pour un homme de 94 ans que la grande majorité d’entre eux n’ont jamais rencontré, entendu de lui une leçon ou un sermon et jamais lu aucun de ses livres ? !
Et la réponse est la suivante : la musique est une chose charmante. La littérature est très bonne et intéressante. La politique est également importante. Mais la Torah c’est la vie ! »
Le rabbin Haïm Navon, sur sa page Facebook, a aussi relevé la communauté ultra-orthodoxe du pays :
« Les ultra-orthodoxes prouvent le pouvoir d’une communauté forte, unie autour d’une foi claire, et vivant dans une soif d’apprendre la sagesse et la vérité. À une époque qui n’a pas effacé la vie religieuse mais l’a transformée en un mode de vie, les ultra-orthodoxes montrent des valeurs solides. Et pour autant, les études montrent qu’ils sont aussi la population la plus heureuse d’Israël. Certes, tout cela a de grands prix, et tout cela se fait en transformant la communauté ultra-orthodoxe en un ordre religieux, avec beaucoup d’effets secondaires indésirables. J’ai beaucoup à dire du côté des critiques également. Mais ce soir, je noterai mon admiration pour une grande partie du revers de la médaille : une société qui n’adore pas les célébrités en shekels pleins d’arrogance mais de grands sages pleins de Torah, et se consacrent avec amour à la direction des anciens de ses grands rabbins. »
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