A l’occasion du 135e carnaval de Nice, la ville va tester durant deux jours dans un périmètre restreint délimité par six caméras le système de reconnaissance faciale israélien mis en place sur la voie publique .
Ce test se fera sur la base du volontariat, avec un millier de «cobayes» ayant accepté d’être identifiés par le logiciel, développé par la startup israélienne AnyVision placée pour devenir leader mondial du secteur.
Le système permet de nombreux services et aide la police dans de nombreuses situations :
- Repérer un enfant ou une personne âgée perdu dans la foule
- Identifier un certain nombre de personnes recherchées.
En attendant, l’accord de la CNIL est primordiale. Celle ci a déjà donné le ton : «dans une logique d’accompagnement à la conformité», elle regrette aussi d’avoir été prévenue à la dernière minute et juge «hautement souhaitable» qu’un rapport lui soit adressé dans un délai de deux mois.
Surtout, la CNIL rappelle que l’expérimentation niçoise «ne saurait aller au-delà du simple test» : en cas d’utilisation à des fins sécuritaires, le dispositif serait soumis non plus au RGPD, mais à la directive européenne «police justice» du 27 avril 2016.
«La mise en oeuvre d’un dispositif de reconnaissance faciale à des fins sécuritaires, y compris s’il était limité dans le temps ou dans l’espace, serait subordonnée, a minima, à l’intervention d’un décret en Conseil d’Etat voire d’une loi et nécessiterait une loi ou un décret en Conseil d’Etat», note encore l’autorité.
AnyVision, le logiciel israélien retenu par la ville de Nice, revendique ainsi une fiabilité de 99,9%, affirme sa compatibilité avec le RGPD et fait du respect de la vie privée un argument de vente: une option permet ainsi de «flouter» tous les visages inconnus.