Dans un pays où la majorité de la population travaille en intérieur et s’expose de moins en moins au soleil, la carence en vitamine D est devenue un phénomène massif. Cette vitamine essentielle, produite naturellement par la peau sous l’effet des UV, joue un rôle déterminant dans l’immunité, la santé osseuse, le cœur et de nombreux mécanismes biologiques. Si les sources classiques — poissons gras, œufs, exposition contrôlée au soleil — sont indispensables, plusieurs boissons peuvent également contribuer à combler un déficit. Voici les quatre principaux apports recommandés, selon les données publiées par Maariv Online.
La première source, la plus accessible, est le lait de vache enrichi en vitamine D. Selon la Dairy Council américaine, une portion de lait enrichi doit contenir entre 100 et 150 unités internationales (UI), et une tasse moyenne fournit environ 104 UI, soit près de 17 % de l’apport quotidien recommandé. Au-delà de la vitamine D, ce lait contient du calcium, du phosphore, du potassium et des protéines — un cocktail essentiel pour la santé des os, notamment pour les enfants et les personnes âgées. En Israël, où la consommation de lait reste élevée, cette option constitue un levier de prévention simple et efficace.
Deuxième option pour ceux qui ne consomment pas de produits laitiers : les laits végétaux enrichis. Amande, soja, riz, cajou, avoine… Nombre de ces boissons sont complétées en vitamine D et parfois en calcium. Mais attention : l’enrichissement n’est pas systématique. Certains produits n’ajoutent aucune vitamine. Il est donc crucial de lire attentivement les étiquettes. Pour les personnes végétaliennes ou intolérantes au lactose, il s’agit d’une alternative pratique, souvent faible en calories et compatible avec une consommation quotidienne.
La troisième boisson fréquemment citée est le jus d’orange enrichi. L’enrichissement de ce jus en vitamine D remonte aux années 1990 et s’est généralisé dans de nombreux pays. Aujourd’hui, une tasse de jus d’orange enrichi fournit environ 100 UI, soit encore 17 % de l’apport journalier recommandé. Comme le rappelle Emma Laing, membre de l’Académie américaine de nutrition, le jus d’orange enrichi « apporte également du calcium, ce qui bénéficie à la santé osseuse ». Selon le type de jus, une tasse peut fournir plus de 60 % du calcium quotidien, ainsi que des vitamines A et E. En revanche, ce jus, souvent sucré, doit être consommé avec modération.
La quatrième option est moins connue mais se répand dans les régimes végétariens : le bouillon de champignons. Les champignons, lorsqu’ils ont été exposés à la lumière ultraviolette, deviennent une source naturelle de vitamine D. Lorsqu’ils mijotent dans un bouillon, une partie de ce contenu nutritif migre dans le liquide. Toutefois, une nuance importante ressort d’une étude publiée en 2025 : une cuisson prolongée réduit la disponibilité de la vitamine D. Il est donc conseillé de limiter la durée d’ébullition pour conserver au mieux leurs propriétés. Ce bouillon est aussi une option intéressante pour les personnes cherchant une alternative chaude en hiver, faible en calories et riche en saveurs.
Derrière ces recommandations simples, un constat plus large se dessine : malgré l’ensoleillement généreux d’Israël, les carences en vitamine D restent extrêmement fréquentes. La multiplication des emplois en intérieur, l’usage accru des protections solaires (nécessaires mais souvent appliquées en excès), et les habitudes alimentaires modernes ne permettent plus d’atteindre naturellement les niveaux requis. Cette tendance touche particulièrement les adolescents, les femmes enceintes et les personnes âgées.
Pour les médecins israéliens, le retour à une hygiène de vie équilibrée est essentiel : exposition contrôlée au soleil 10 à 15 minutes plusieurs fois par semaine, alimentation variée, et, si nécessaire, supplémentation encadrée par un professionnel. Le ministère de la Santé rappelle également que les excès sont dangereux : des doses massives non prescrites peuvent provoquer une hypercalcémie et des dommages rénaux.
Dans un contexte sanitaire marqué par des épidémies hivernales, renforcer son immunité n’est plus un luxe mais une nécessité. Et comme le rappellent les nutritionnistes, les boissons enrichies ne remplacent pas une alimentation équilibrée — elles la complètent.
La conclusion de Maariv Online résume bien l’approche pratique à adopter : identifier les produits enrichis, éviter les cuissons trop prolongées des aliments riches en vitamine D, et privilégier une consommation régulière plutôt qu’occasionnelle. Une stratégie simple, accessible et particulièrement adaptée à l’hiver israélien.






