Quelques heures après la victoire électorale de Zoharan Memdani à la mairie de New York, le journaliste israélien Tsvi Yehezkeli a publié une mise en garde glaçante.
“Souvenez-vous de ce jour”, a-t-il écrit. “Ce n’est pas une victoire politique, c’est une victoire du djihad silencieux.”
Pour l’un des meilleurs experts israéliens de l’islam radical, ce qui vient de se produire dans la plus grande ville juive du monde n’est pas un fait divers électoral — c’est un tournant historique.

La chute symbolique de New York

Pour Tsvi Yehezkeli, spécialiste de l’islam politique et correspondant du service étranger de la chaîne 13, l’élection de Zoharan Memdani n’est pas un hasard :

“C’est le fruit d’un long travail d’infiltration idéologique, d’une conquête douce des institutions et des consciences.”

Memdani, né en Ouganda, militant pro-palestinien et proche du mouvement BDS, a été élu avec 50 % des voix face à Andrew Cuomo.
Mais derrière cette victoire démocratique, Yehezkeli voit un message adressé à l’Occident : “Ce que le terrorisme n’a pas obtenu par la terreur, il l’obtient aujourd’hui par la politique.”

Le journaliste évoque ce qu’il appelle le djihad silencieux — un processus d’islamisation progressive des espaces politiques, universitaires et médiatiques occidentaux.
“C’est une conquête sans bombes, sans kalachnikovs, mais avec des urnes et des hashtags”, résume-t-il.
Pour lui, le symbole est terrible : la ville qui fut le cœur battant du judaïsme américain choisit désormais un homme qui nie la légitimité de l’État d’Israël.

L’avertissement d’un expert lucide

Yehezkeli n’en est pas à sa première alerte.
Depuis vingt ans, il documente les réseaux islamistes en Europe et dans le monde arabe.
Ses reportages clandestins, souvent réalisés sous couverture, ont révélé l’ampleur de la radicalisation dans les banlieues françaises, allemandes ou britanniques.

Mais cette fois, dit-il, le danger ne vient plus de la périphérie mais du centre :

“Quand New York, ville symbole de la modernité, choisit un homme qui considère le Hamas comme un mouvement de résistance, cela signifie que l’idéologie islamiste a franchi le Rubicon.”

Selon lui, les États-Unis entrent dans une phase que l’Europe connaît déjà : celle du renoncement culturel.
“On ne brûle plus les synagogues, on ferme les portes des concerts juifs. On ne tue plus les rabbins, on efface Israël des programmes scolaires. C’est la même haine — simplement mise à jour.”

Israël, seul rempart

Face à cette évolution, Yehezkeli appelle à une vigilance redoublée.
Il voit dans la montée de figures comme Memdani un test pour le monde libre, mais aussi une confirmation du rôle central d’Israël.
“Quand le peuple juif se disperse, il devient vulnérable. Quand il se rassemble, il devient invincible. C’est pourquoi les ennemis d’Israël cherchent toujours à le séparer de sa terre.”

Il rappelle que les vagues d’antisémitisme observées depuis 2023, dans les campus et les capitales occidentales, ne sont pas des épisodes isolés mais “les symptômes d’une maladie morale” : la culpabilité occidentale utilisée comme arme politique.

“L’Europe a honte de son passé, l’Amérique doute de son avenir. L’islamisme exploite les deux faiblesses à la fois.”

Dans ce contexte, Israël reste — selon lui — la seule boussole morale : un pays qui, malgré la guerre, refuse de se soumettre.

Trump, Israël et la nouvelle ligne de fracture

Yehezkeli note aussi un fait politique majeur : Donald Trump a réagi à la victoire de Memdani en écrivant simplement sur Truth Social :

“Et ainsi, cela commence.”

Pour le journaliste israélien, cette phrase résume tout : “Trump comprend ce que les élites libérales refusent d’admettre — que la bataille entre civilisation et barbarie se joue désormais à l’intérieur des sociétés occidentales elles-mêmes.”
Il dénonce la naïveté de ceux qui voient dans Memdani un “symbole de diversité” plutôt qu’un militant idéologique.
“Les Américains applaudissent la tolérance, mais ils ne voient pas qu’on leur a volé la définition même du mot.”

Une leçon pour le peuple juif

Yehezkeli conclut sa tribune par un message adressé directement aux Juifs de la diaspora :

“Souvenez-vous de ce jour. Vous avez vu un musulman radical élu dans la ville où vos grands-parents avaient trouvé refuge. Vous pensiez être en sécurité, mais l’Histoire se répète toujours — simplement avec d’autres visages.”

Son ton n’est pas celui de la peur, mais de la lucidité.
Pour lui, la réponse ne réside pas dans la fuite, mais dans le retour : “C’est le moment pour les Juifs d’Amérique de rentrer à la maison.”

À Jérusalem, ses mots ont trouvé un écho profond. Plusieurs commentateurs ont repris sa formule : “Le 7 octobre, nous avons vu le mal ; le 5 novembre, nous avons vu l’aveuglement.”

Une bataille morale mondiale

L’analyse de Tsvi Yehezkeli dépasse la seule élection new-yorkaise.
Elle décrit une bataille idéologique mondiale, où Israël représente la dernière frontière entre la liberté et le totalitarisme.
Là où d’autres capitulent, Israël résiste. Là où d’autres s’excusent, Israël se bat.

Et au milieu de cette tempête, une certitude demeure :

“Le djihad silencieux gagne quand les voix libres se taisent. Mais tant qu’il y aura un Israël, il y aura quelqu’un pour dire non.”