Scène inhabituelle dimanche après‑midi sur la plage de Castell de Ferro, dans la province de Grenade, au sud de l’Espagne. Des baigneurs ont vu une vedette à moteur s’approcher lentement du rivage avec à son bord plusieurs jeunes hommes.
Selon les médias locaux, il s’agissait de 13 migrants marocains. À quelques dizaines de mètres de la côte, ils ont sauté à l’eau et nagé vers la plage, sous le regard médusé des vacanciers.

Les témoins racontent avoir d’abord cru à une embarcation de plaisance :

« On les voyait jeter des objets à l’eau, puis quitter le bateau, c’était surréaliste », confie le propriétaire d’un restaurant de plage.

La lenteur volontaire de la vedette a intrigué les témoins : « Ils ne semblaient ni pressés ni effrayés », note un autre.

Une fois à terre, certains migrants ont tenté de se fondre dans la foule ou de courir le long de la plage. Plusieurs vacanciers se sont lancés à leur poursuite et ont réussi à retenir une partie d’entre eux jusqu’à l’arrivée de la Guardia Civil, qui a procédé à neuf arrestations. La vedette, avec quatre autres personnes à bord, a ensuite fait demi‑tour et quitté les lieux.

Un phénomène récurrent

Cet épisode survient quelques semaines après un autre incident spectaculaire : fin juillet, 54 enfants et une trentaine d’adultes avaient été filmés nageant depuis le Maroc jusqu’à l’enclave espagnole de Ceuta, en Afrique du Nord, profitant du brouillard pour tenter la traversée. Certains avaient été secourus par les garde‑côtes espagnols, d’autres avaient réussi à atteindre le rivage par leurs propres moyens.

Les autorités espagnoles s’inquiètent de la multiplication de ces arrivées improvisées sur des plages fréquentées, qui posent des défis sécuritaires et humanitaires.

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