Israël suffoque. Le pays tout entier est plongé dans l’un des épisodes de chaleur extrême les plus violents de son histoire moderne, un phénomène météorologique qui défie les statistiques et la mémoire collective. En ce jeudi 14 août 2025, les habitants de la mer Rouge aux collines de Galilée subissent un climat implacable : à Eilat, le thermomètre a explosé à 51,5°C, pulvérisant les anciens records et plaçant la ville dans un décor digne des zones désertiques les plus hostiles de la planète.

Dès les premières heures de la journée, Météo Israël a confirmé que l’alerte rouge chaleur resterait en vigueur sur l’ensemble du pays, en particulier dans les vallées du Nord, la Shéphélah, le Néguev, l’Arava et la région d’Eilat. Les habitants de Tel-Aviv suffoquent dans un air saturé d’humidité, transformant la promenade en front de mer en sauna à ciel ouvert.

De 11h à 18h, le pays est entré dans ce que les météorologues qualifient d’« état critique de chaleur », un créneau horaire où rester dehors n’est plus un simple inconfort mais un risque direct pour la santé. Le ministère de la Santé appelle à limiter toute activité extérieure, à privilégier les espaces climatisés et à boire abondamment, rappelant que la mortaIité liée aux coups de chaleur est un danger silencieux, y compris pour les jeunes et les sportifs.

Les conséquences se font déjà sentir :

  • Les consommations d’électricité atteignent des sommets, avec un réseau sous tension permanente.
  • Des incendies de végétation se sont déclenchés dans le nord du pays, nécessitant l’intervention rapide des pompiers.
  • Les services hospitaliers signalent une hausse des admissions pour déshydratation et malaises liés à la chaleur.

Le phénomène n’épargne aucun secteur : dans le Néguev et la vallée du Jourdain, les sols craquent sous la chaleur. Dans certaines zones, les routes atteignent des températures telles que le bitume devient collant. Même les activités économiques ralentissent : certaines lignes ferroviaires subissent des limitations de vitesse par crainte de déformations des rails, et les horaires de travail sur les chantiers sont avancés à l’aube pour éviter le pire.

Malgré une légère baisse prévue demain et samedi, les experts préviennent : la sensation d’étouffement persistera, et la sécheresse combinée au vent chaud accroît le risque d’incendies incontrôlables. Ironie du climat, des averses locales pourraient survenir dans le nord durant la nuit, phénomène typique des situations météorologiques extrêmes où chaleur et humidité se mêlent.

🌡 Prévisions de ce jeudi :

  • Tel-Aviv : 33°C (27°C la nuit) – humide et lourd.
  • Jérusalem : 39°C (26°C la nuit) – chaleur sèche et intense.
  • Haïfa : 32°C (26°C la nuit).
  • Beer-Sheva : 40°C (25°C la nuit).
  • Eilat : 48°C (35°C la nuit, avec un ressenti supérieur).
  • Ashdod : 39°C (30°C la nuit).

Ce coup de chalumeau climatique survient dans un contexte où les records tombent les uns après les autres à travers le monde, mais Israël se distingue par sa résilience et sa capacité d’adaptation. Les habitants connaissent bien les caprices du désert, mais la barre symbolique des 50°C franchie en ville reste un choc.

Pour suivre l’évolution en temps réel et les consignes officielles, consultez :

Dans l’histoire israélienne, ce genre d’épisode rappelle que la bataille pour la sécurité ne se mène pas seulement contre le terrorisme ou les menaces régionales, mais aussi contre les forces implacables de la nature. Comme toujours, Israël s’adapte, improvise et surmonte.