ABONNEZ VOUS A NOTRE NEWSLETTERDans la vallée marécageuse de Hula, dans le nord d’Israël, une découverte archéologique extraordinaire a été faite – un instrument de musique en os, peut-être la plus ancienne flûte primitive.
La revue scientifique faisant autorité Nature a publié hier un article de scientifiques israéliens sur cette découverte étonnante, datée du Mésolithique, la fin de l’âge de pierre, à savoir vers 10700-9700 av.
Les archéologues appellent la culture natoufienne des habitants du nord du Levant de cette époque – la transition entre la chasse-cueillette et l’agriculture (15000-11700 avant JC).
Parmi le grand nombre (1112) d’os d’oiseaux (à cette époque lointaine, la vallée de Hula était comme aujourd’hui une « station de repos » pour des millions d’oiseaux migrateurs), sept petits os creux ont été trouvés avec des trous percés à égale distance. Il existe très peu d’informations sur les instruments de musique de l’âge de pierre, mais pour la première fois, un véritable instrument vivant est tombé entre les mains de scientifiques.
Les archéologues ont mené des études spéciales qui ont montré que les trous dans les os avaient été faits délibérément pour imiter le cri d’un prédateur. Le son a été reproduit sur une copie reconstituée de la « flûte ». Dans le même temps, il est possible que le même instrument ait également été utilisé à des fins purement esthétiques – comme instrument de musique.
Le Dr Hamoudi Khalaily, l’un des responsables des fouilles à Einan Mahalla, un site au nord du lac Hula, a déclaré que généralement de tels petits os d’oiseaux disparaissent, mais cette fois, les archéologues ont eu la chance d’en trouver qui ont survécu. « Si cette chose a été utilisée pour la chasse, nous avons affaire à la première preuve de la création d’un outil de chasse aux onomatopées. Ces objets racontent de nouvelles méthodes de chasse qui marquent le début de la transition vers l’agriculture et la domestication des oiseaux dans le Levant Sud.
Les auteurs de l’article affirment que jouer à l’ancien piccolo nécessitait beaucoup d’entraînement – coordination et motricité – d’autant plus que les trous sont situés à une très petite distance. Il n’était pas si facile pour les Natoufiens, avec leurs rudes mains de chasseurs, de maîtriser la technique de jeu de cet instrument.
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