Le Liban a averti ses voisins jeudi de ne pas utiliser de gazoduc reliant Israël à l’Union européenne, invoquant un désaccord sur la frontière maritime avec l’État juif, qu’ils considèrent comme un adversaire.
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a écrit une lettre au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, à la chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Federica Mogherini, et aux ministres des Affaires étrangères d’Italie, de Grèce et de Chypre pour demander que le gazoduc « n’enfreigne pas les droits du Liban sa zone économique exclusive (ZEE) », a rapporté Reuters, qui a obtenu une copie de la lettre envoyée au ministère grec des Affaires étrangères.
Il affirme que le Liban n’autorisera personne à imposer sa juridiction, « particulièrement lorsqu’il s’agira d’une éventuelle tentative d’Israël d’empiéter sur les droits souverains du Liban et sur sa juridiction sur sa ZEE ».
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé mercredi que le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, se rendrait dans l’État juif dans les prochains jours pour l’aider à signer l’accord sur l’exportation du gaz naturel vers l’Europe.
« Dans quelques jours, les dirigeants de Chypre et de la Grèce viendront ici, ensemble avec … Pompeo pour faire avancer un gazoduc d’Israël vers l’Europe via ces pays », a-t-il déclaré.
Pompeo prévoit également de se rendre au Liban et au Koweït.