Le comédien israélien Oz Zehavi, star de la série culte Asfur, a créé une onde de choc dans le monde du divertissement en s’attaquant directement à Netflix, accusant la plateforme de ne pas rémunérer correctement les acteurs et créateurs israéliens dont elle exploite pourtant le succès.
La polémique est née d’un message publié par l’acteur sur ses réseaux sociaux, alors que Asfur rencontre un succès grandissant à l’international.
« Je me suis déconnecté de Netflix. Ils ne paient pas de royalties. Vous êtes un véritable scandale. Et toutes les sociétés de production prédatrices qui participent à ce scandale ne valent pas mieux », a écrit Zehavi.
Ses propos ont été partagés des milliers de fois et soutenus par de nombreux acteurs et techniciens de l’industrie israélienne.
Asfur, une success-story israélienne exportée
Diffusée à l’origine en Israël en 2010 sur la chaîne HOT, Asfur raconte l’histoire d’un groupe de jeunes qui s’installe dans une ferme improvisée aux abords de Jérusalem. Mélangeant humour, drame et critique sociale, la série a rencontré un énorme succès local avant d’être rachetée et diffusée à l’étranger.
Avec Netflix, la série a touché un nouveau public mondial, devenant l’une des vitrines de la créativité israélienne. Pourtant, selon Zehavi et d’autres acteurs, cette exposition internationale ne s’est pas traduite par une juste rémunération des artistes.
Le problème des royalties : un débat mondial
La critique d’Oz Zehavi met le doigt sur une question brûlante : la redistribution des revenus générés par les plateformes de streaming.
En Israël comme ailleurs, de nombreux acteurs, scénaristes et réalisateurs dénoncent le manque de transparence et d’équité dans la répartition des profits. Netflix et d’autres plateformes engrangent des milliards grâce à des productions locales, mais les créateurs, eux, se retrouvent souvent privés de royalties, contrairement aux standards pratiqués dans d’autres industries culturelles.
Ce débat n’est pas limité à Israël : aux États-Unis, la question a été au cœur de la grève historique des scénaristes et acteurs à Hollywood en 2023, qui exigeaient plus de droits sur les diffusions numériques de leurs œuvres.
Entre fierté culturelle et exploitation économique
La colère d’Oz Zehavi résonne d’autant plus fort que Asfur représente une réussite culturelle israélienne. Voir cette production mise en avant à l’étranger sans bénéfices réels pour ses créateurs est perçu par beaucoup comme une forme d’exploitation.
« Nous avons investi nos cœurs et nos âmes dans cette série. Elle appartient au patrimoine culturel israélien. Et aujourd’hui, elle enrichit Netflix et quelques producteurs, mais pas ceux qui l’ont portée à l’écran », aurait confié un membre de l’équipe sous couvert d’anonymat.
Une bataille qui dépasse Asfur
Le coup de gueule de Zehavi pourrait marquer le début d’un mouvement plus large des acteurs israéliens. Plusieurs syndicats et associations professionnelles ont déjà appelé à une renégociation des accords avec les plateformes internationales, afin d’assurer une redistribution plus équitable des revenus.
Le gouvernement israélien, qui a déjà soutenu des mesures de protection culturelle dans d’autres domaines, pourrait également être sollicité pour exiger de Netflix et consorts qu’ils respectent certaines règles lorsqu’ils exploitent des œuvres israéliennes.
Netflix face à un vent de critiques
Ce n’est pas la première fois que Netflix se retrouve dans la tourmente en Israël. La plateforme a déjà été critiquée pour son traitement jugé biaisé de certains sujets liés au conflit israélo-palestinien, notamment dans des documentaires accusés de reprendre des narratifs hostiles à Israël.
Avec l’affaire Asfur, le débat prend une autre dimension : il ne s’agit plus seulement de contenu éditorial, mais bien de justice économique et culturelle.
Une fracture entre le public et la plateforme
La réaction massive des internautes israéliens montre que le public n’est pas indifférent. Beaucoup ont exprimé leur soutien à Zehavi et annoncé qu’ils annulaient leur abonnement Netflix en signe de protestation.
Cette mobilisation, si elle se poursuit, pourrait affecter l’image de la plateforme en Israël, un marché clé pour ses productions locales et régionales.
Conclusion : un tournant pour les créateurs israéliens ?
L’affaire Zehavi-Netflix pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle ère pour l’industrie télévisuelle israélienne. Alors que les productions locales connaissent un succès international croissant, la question de la rémunération équitable des artistes devient centrale.
Oz Zehavi, par sa prise de parole courageuse, a ouvert un débat qui ne s’éteindra pas de sitôt. Pour les acteurs israéliens, il ne s’agit plus seulement de briller sur les écrans mondiaux, mais de revendiquer leur place légitime dans le partage des richesses générées par leurs œuvres.
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