Pour la première fois depuis le déclenchement de l’opération « Épées de fer » le 7 octobre, le nombre de travailleurs étrangers présents en Israël a non seulement retrouvé son niveau d’avant-guerre, mais l’a dépassé. Selon les données de l’Autorité de la population et de l’immigration, 86 500 nouveaux travailleurs étrangers sont entrés dans le pays depuis cette date, dont 50 % pour le secteur de la construction.

La construction en tête, suivie des soins et de l’agriculture

Le bâtiment reste le principal employeur, avec 42 744 travailleurs (50 % du total des nouveaux arrivants). En deuxième position, le secteur des soins à domicile compte 14 252 employés étrangers (17 %). L’agriculture arrive troisième avec 13 896 travailleurs (16 %), renforcée par plus de 11 000 retours via le dispositif de « retour en agriculture ».

Les pays d’origine dominants

  • Inde : 24 880 travailleurs
  • Sri Lanka : 15 284 travailleurs
  • Thaïlande : 14 423 travailleurs

Ces flux permettent de compenser le vide laissé après le départ massif de travailleurs étrangers au début de la guerre, départ qui avait contribué à faire flamber les prix dans plusieurs secteurs, notamment l’alimentation, la construction et les rénovations, tout en laissant de nombreux seniors dépendants sans assistance.

Réactions politiques

La députée Eti Atia (Likoud), présidente de la commission des travailleurs étrangers à la Knesset, s’est félicitée de cette progression :

« C’est un succès important, obtenu grâce à la pression exercée par la commission. Les conséquences du manque de main‑d’œuvre étrangère se sont fait cruellement sentir sur le portefeuille des citoyens, mais aussi sur nos aînés restés sans aide. Il reste cependant un déficit important, surtout dans la rénovation, cruciale en période de guerre avec l’Iran. »

Elle appelle le ministère des Affaires étrangères à conclure rapidement de nouveaux accords bilatéraux afin d’augmenter encore ces effectifs.

Sources et liens recommandés :