Un couple israélien ayant une pâtisserie-boulangerie a décidé de reproduire le Lehem Panim qui était utilisé lors de la période du Temple par les Cohanim. Cette mission leur tient à coeur et ils essaient de l’accomplir malgré un emploi du temps chargé.
Less et Sheryl Saidel proposent des gâteaux et des pâtisseries artisanaux depuis 2008, qu’ils livrent chaque semaine à des clients de Raanana, Beit Shemesh, Modiin, Jérusalem, du Gush Etzion et de Ma’aleh Adumim.
Qu’est ce que le Lehem Hapanim (Pains de Proposition) ?
Ce sont 12 pains sans levain cuits au four chaque semaine et placés sur le shulhan (Table) dans le Tabernacle et plus tard dans le Temple. Les Lehem Hapanim étaient cuits le vendredi et mangés huit jours plus tard par les Cohanim, le Shabbat suivant. Ils avaient une forme inhabituelle et, ils restaient frais. Ils devaient être préparés et cuits rapidement parce qu’ils étaient sans levain, comme une matza. Chaque pain pesait entre trois et quatre kilos, et jusqu’à sept kilos selon d’autres avis.
Mais le couple a commencé à se poser des questions et se demander comment ce pain cuit au four sans levure pouvait lever ? Mais aussi, quelle était la forme des pains et ce miracle, comment restait-il frais pendant huit jours quand nous savons aujourd’hui qu’un pain reste frais pas plus de trois heures?
«J’ai pris tout ce que j’avais appris de mon expérience en programmation informatique, en nutrition et en pâtisserie et j’ai intégré toutes ces choses dans ma recherche sur les pains de proposition. Tout y contribue. Vous avez besoin de la science de la boulangerie, de la chimie des céréales, de la géométrie et de la conception assistée par ordinateur pour essayer d’obtenir la forme correcte du pain. Toutes les disciplines que j’ai apprises au fil des décennies m’ont aidé. ”
«La question de la fraîcheur dépend de deux choses. Si vous utilisez la même farine que celle que nous utilisons aujourd’hui – du blé tendre, elle rassit beaucoup plus rapidement. Le blé ancien, le blé dur, a une durée de vie beaucoup plus longue. ”
«En outre, ils doivent avoir ajouté une sorte de composant acide, probablement lié au bicarbonate de sodium, pour influer tous les deux sur la montée, parce que lorsque vous combinez du bicarbonate de sodium à un acide, il bouillonne et aussi pour le garder frais.»
Concernant sa forme, Mr Saidel rappelle un débat célèbre entre les autorités talmudiques sur la forme exacte : certains disaient que la forme était celle d’une boîte ouverte, d’autres, la forme d’un «vaisseau dansant» mais Less Saidel estime que sa forme était semblable à celle d’un «navire dansant» en forme de U avec un fond incurvé, plutôt que celle d’un cadre en forme de V avec un fond pointu.
Mr Saidel a mis en place un atelier qui offre aux participants l’occasion de préparer des pains utilisés pour le service du Temple, comme le korban todah (offrande de grâces), le sh’tei halechem (deux pains) de l’offrande de Chavouot et le Lehem Hapanim.
«Je vais consacrer le reste de ma vie à mes recherche sur le Lehem Hapanim, à informer le peuple sur le service du Temple et à essayer de le réveiller pour reconstruire le troisième Temple de la bonne manière», explique Mr Saidel. « Vous devez le faire en créant l’unité et l’amour et non pas en provoquant des conflits. »
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Très intéressant ! On peut avoir les coordonnées pour participer à l’atelier ?