Une unité entièrement féminine de Tsahal utilise des drones pour protéger les soldats.

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L’unité entièrement féminine Sky Rider de Tsahal exploite les drones (UAV) qui protègent les troupes au sol. Elles sont les yeux dans le ciel du 13e bataillon lors de l’une des batailles majeures de l’incursion terrestre à Gaza et ont aidé les soldats sur le terrain à en sortir indemnes.

« Feu de couverture pour l’extraction ! Couvrir le feu pour l’extraction ! Le commandant du 13e bataillon de Golani, le lieutenant-colonel Tomer Grinberg ZAL (tué à Gaza lors d’une embuscade, a appelé à la radio.

Quatre jeunes femmes soldats de l’unité de drones Sky Rider de Tsahal, qui surveillaient son secteur d’en haut, ont entendu l’appel et sont immédiatement entrées en action. Pendant plus de deux heures, elles ont accompagné le bataillon alors que le commandant entrait dans la bande de Gaza, le protégeant des tirs ennemis.

« Il était évident pour moi que nous serions mobilisées, mais l’attitude envers les femmes soldats dans cette guerre m’a quand même surpris », a raconté le sergent d’état-major R., membre de l’équipe.

Le 7 octobre, plusieurs femmes ont commencé à passer des appels pour demander à être enrôlées dans la réserve. Deux jours plus tard, elle était déjà dans le sud. « J’ai été surpris qu’ils nous aient emmenés vers le sud et que certaines femmes soldates soient entrées dans la bande de Gaza.

Trois des membres d’équipage sont A. et R., 23 ans, et S., 24 ans ; leur commandant est le lieutenant ST. L’unité Sky Rider dans laquelle elles ont été appelés est une unité d’élite appartenant à la 215e brigade d’artillerie.

Leur rôle est crucial. Grâce aux véhicules aériens sans pilote Skylark, l’unité Sky Rider est chargée de fournir une image en temps réel de la situation au sol. Selon les situations, elles sont chargées d’envoyer des hélicoptères de combat et de l’artillerie, ou d’envoyer des forces supplémentaires.

Une autre paire d’yeux

 « En pratique, nous sommes une autre paire d’yeux sur le terrain et aidons à identifier l’ennemi de loin », a déclaré la lieutenant ST.

« Lorsque [le commandant du bataillon] Tomer [Grinberg] a annoncé par radio que les tirs étaient dirigés vers nos forces, les filles sont passées à la vitesse supérieure. De notre position, nous avons vu via le drone des tirs nourris dirigés sur nos forces », a raconté ST.

«C’était une situation compliquée. Dans un premier temps, le bataillon a reçu l’ordre de ne pas quitter les véhicules pour assurer la sécurité des soldats. Ils voyageaient avec les écoutilles et les tourelles fermées, et ils n’avaient aucun moyen de savoir ce qui se passait plus loin des APC. Le fait que nous soyons là avec le bataillon était donc crucial pour eux. »

L’équipe Gaon n’a pas quitté le sol des yeux (depuis le ciel) un instant. Minute par minute, elles ont dirigé des hélicoptères de combat, ainsi que des tirs d’artillerie et de mortier.

La sergente S. ne s’attendait pas à une rencontre d’une telle ampleur. « Soudain, nous avons vu une quantité insensée de tirs dirigés vers nos soldats. Ce sont des militaires avec qui nous avions exercé en préparation au combat, des gens que nous connaissons ; nous dirigeons les troupes et les hélicoptères et espérons que notre direction de tir aide vraiment nos forces.

La sergente d’état-major. A. se souvient avoir vu une explosion juste à côté de l’un des chars. « Je pense que c’est seulement à ce moment-là que j’ai réalisé l’ampleur de l’événement. Parce que nous ne savions pas si l’explosion provenait de l’hélicoptère que nous avions appelé, auquel cas il aidait nos soldats, ou s’il s’agissait d’un tir ennemi. Ensuite, vous entendez à la radio qu’il s’agit de tirs antichar et vous devez agir immédiatement et lancer une réplique.

« Les terroristes étaient si proches qu’on aurait dit qu’ils voulaient placer des explosifs sur les véhicules. Mais les tirs que nous avons dirigés contre eux ont réussi à les chasser. »

R nous raconte : « À un moment donné, il y a eu tellement de pilonnages, tant par le bataillon que contre le bataillon, que c’était dingue. Nous regardons les événements d’en haut, nous ne pouvons pas dire si nos forces ont été touchées. Ce n’est que lorsque nous avons entendu à la radio l’appel de « retenez le feu » que nous avons réalisé que la fusillade était probablement terminé.

Les armes se taisent

Après environ deux heures de combats intenses, la zone est devenue silencieuse. Le bataillon ne signalait plus qu’il était sous le feu ; l’ennemi n’était plus visible au sol.

« Après la bataille, j’ai eu un sentiment très difficile », a déclaré S. « J’étais certaine que le bataillon avait subi pas mal de morts et de blessés, à cause des tirs nourris. J’étais sûr qu’au bout de quelques jours, nous connaîtrions l’ampleur des pertes.»

Le lendemain matin fut pour elle un grand soulagement.

« En temps de guerre, la communication est difficile », a déclaré R. « Le bataillon et les combattants sur le terrain sont dans leurs véhicules et le commandant du bataillon ne peut pas aller de véhicule en véhicule et vérifier que tout le monde va bien. Ce n’est que lorsque le danger est passé qu’il peut vérifier s’il y a des blessés. Dans ce cas, il a fallu plusieurs heures avant que le bataillon atteigne un endroit sûr. C’était vraiment difficile pour nous de gérer tout ce que nous avons vu dans cette bataille, car nous avons vu principalement des terroristes diriger des tirs massifs sur nos forces. »

Mais le matin du lendemain de la bataille, l’équipe Gaon a poussé un soupir de soulagement : le 13e bataillon avait quitté le terrain avec seulement sept soldats souffrant d’inhalation de fumée. Elles avaient réussi à protéger les soldats des tirs ennemis.

« J’ai découvert que les chefs des unités m’avaient entendu parler au commandant et au sergent du bataillon et pointer l’hélicoptère dans la bonne direction », a déclaré ST. « L’incident a même été évoqué par l’état-major. Lorsqu’elles ont réalisé qu’il n’y avait pas de blessés, j’ai compris que nous avions fait quelque chose de grand. Je voulais savoir si d’autres équipes Sky Rider avaient vécu des engagements comme le nôtre, et il s’est avéré que non, que tout dépendait de nous seules ».

S. : « Quelqu’un de l’unité est venu vers moi et il était très ému de me voir. Il a dit : « Wow, tu ne comprends pas ce que tu as fait. Toute l’unité vous regardait hier et écoutait vos reportages à la radio. C’est seulement à ce moment-là que j’ai réalisé que nous avions été impliqués dans un incident majeur au cours duquel nous avons réussi à éviter que nos soldats ne soient gravement blessés. »

R. : « Le commandant du bataillon, Tomer, encourageait tout le temps les forces par radio. Nous l’avons entendu dire qu’ils en sortiraient vainqueurs et qu’il y avait des forces qui s’occupaient d’eux. Être les yeux dans le ciel, rechercher l’ennemi et scruter constamment le terrain pour que nos soldats ne soient pas blessés, était une expérience effrayante mais inoubliable » 

Publié à l’origine par  Israël Hayom .

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