Israël fait face à une flambée inquiétante de rougeole, et les conséquences dramatiques s’accumulent. Ce samedi, un nourrisson d’environ un an est décédé à l’hôpital Shaarei Tsedek de Jérusalem. Sa famille a indiqué qu’il avait récemment été diagnostiqué avec la rougeole, bien que la cause précise du décès doive encore être confirmée par les médecins.
C’est le deuxième décès en trois jours lié à la maladie : mercredi dernier, un autre enfant était mort à l’hôpital Hadassah Ein Kerem. Le bilan s’alourdit, et l’épidémie, déclarée en avril, atteint désormais 526 cas recensés, dont 209 encore actifs. La semaine dernière a marqué un nouveau record depuis le début de la vague, avec 116 nouveaux cas en une seule semaine.
Les foyers les plus touchés se trouvent à Jérusalem et à Beit Shemesh, des villes où le taux de vaccination reste particulièrement faible. Selon les données du ministère de la Santé, la couverture vaccinale pour les enfants de 1 à 6 ans atteint environ 80 % à Jérusalem et 78 % à Beit Shemesh, mais certaines zones affichent des taux bien inférieurs, tombant parfois à des niveaux alarmants.
La rougeole est l’une des maladies infectieuses les plus contagieuses connues : 90 % des personnes non vaccinées qui entrent en contact avec un malade sont contaminées. La maladie, souvent banalisée par les générations passées, peut pourtant être fatale. Elle se manifeste par de la fièvre, des maux de gorge, une toux persistante, une conjonctivite et une éruption cutanée généralisée. Les complications peuvent inclure des pneumonies, des atteintes neurologiques et, dans certains cas, la mort.
Le vaccin, administré en deux doses (à 1 an et à 6 ans dans le cadre du vaccin combiné MMRV – rougeole, oreillons, rubéole, varicelle), reste le moyen le plus sûr d’éviter la maladie. Mais la méfiance vaccinale, souvent alimentée par de fausses informations et une méconnaissance des risques, crée des poches de vulnérabilité dans certaines communautés.
Face à l’explosion des cas, le ministère de la Santé israélien a ordonné le mois dernier une vaccination anticipée des nourrissons de 6 mois à 1 an dans les zones à risque, en particulier à Jérusalem et Beit Shemesh. Toutefois, cette vaccination précoce ne confère qu’une protection partielle, et les autorités appellent les parents à redoubler de prudence : éviter les rassemblements, limiter les déplacements en lieux publics, et informer immédiatement les hôpitaux en cas de symptômes.
Cette épidémie met en lumière un paradoxe tragique : dans un pays doté d’un système de santé avancé et de vaccins accessibles à tous, des enfants meurent d’une maladie que l’on peut prévenir. Le message des médecins est clair : la vaccination n’est pas une option, c’est une responsabilité collective.
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👉 Contexte : Rougeole – Wikipédia, Vaccin ROR – Wikipédia






