En raison de la pandémie de coronavirus, l’humanité devra probablement se séparer non seulement d’une partie de ses libertés et droits habituels, mais aussi de la possibilité de voyager à bas prix – très bon marché – à travers le monde.
L’industrie mondiale du transport aérien traverse une crise sans précédent, bien plus profonde que celle à laquelle l’industrie a dû faire face après les attentats aux États-Unis en 2001. Les États devront investir des milliards pour sauver les compagnies aériennes nationales.
Ces dernières années, les low-fires européens EasyJet, Ryanair, Wizz et d’autres étaient prêts à transporter des passagers pour un prix dérisoire de 20 à 30 dollars. Ils ont écarté les compagnies aériennes nationales du marché, qui ont commencé à perdre des revenus bien avant la pandémie.
La réponse pourrait être une réglementation plus stricte des vols de feux de joie à bas prix et, par conséquent, une concurrence réduite dans l’industrie. Le premier signe a été la décision du gouvernement autrichien d’établir un prix minimum de 40 euros pour les vols, « pour éliminer le dumping social et environnemental » dans l’industrie aéronautique. Lundi, la ministre de l’Écologie de l’Autriche, Leonore Gevesler, a convoqué une conférence de presse au cours de laquelle elle a déclaré qu’il serait désormais impossible d’acheter des billets moins chers que le prix indiqué.
Ce n’est pas surprenant: lorsque l’État doit dépenser beaucoup d’argent pour sauver une compagnie aérienne, il peut dicter ses propres règles. Hier, le gouvernement autrichien a convenu avec Luftgaz (qui comprend Austrian Airlines) d’allouer des centaines de millions d’euros pour aider la compagnie aérienne autrichienne – 150 millions d’aide directe et 300 millions supplémentaires sous forme de garanties d’État pour les prêts. 150 millions supplémentaires seront alloués par Lufthansa.
La même chose se produit avec la compagnie franco-néerlandaise Air France-KLM. La France mettra à la disposition du secteur aérien une enveloppe d’aide géante de 15 milliards d’euros. Air France-KLM recevra 7 milliards de prêts, y compris sous garanties d’État.
Exactement la même chose se produit en Israël. Il faut s’attendre à ce que pour sauver El Al, qui peut être partiellement nationalisé, l’État décide également de limiter la concurrence. Du moins pour les années à venir.
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