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Par Infos-Israel.News


Dans une scène qui aurait semblé inimaginable il y a quelques années, des adolescents israéliens ayant perdu leurs tefillin dans une attaque de missiles iraniens ont reçu des tefillin neufs d’un homme autrefois membre du régime qui a commandité cette attaque : Roni Ensaz, un ancien procureur au sein des Gardiens de la révolution islamique en Iran — devenu homme d’affaires israélien et bienfaiteur des jeunes rescapés.

Un symbole poignant, une boucle bouclée : du cœur du régime des mollahs jusqu’au cœur d’Israël, la foi juive triomphe.


Une bar-mitsva sous les ruines

Il y a quelques semaines, plusieurs jeunes garçons de Petah Tikva fêtaient leur bar-mitsva. Leurs familles leur avaient offert ce que beaucoup considèrent comme l’objet le plus précieux d’un jeune juif : une paire de tefillin, symbole d’alliance, de prière et d’identité. Mais lors de l’attaque de missiles iraniens qui a ciblé leur quartier, leur maison a été partiellement détruite — et avec elle, leurs tefillin ont été consumés par le feu.

« Les tefillin étaient posés sur l’étagère, près du lit. Tout a brûlé, il ne restait que des morceaux de cuir calcinés », raconte la mère de l’un des adolescents.


Une aide venue d’un lieu improbable

C’est alors qu’est intervenu Roni Ensaz, ancien procureur du régime iranien, aujourd’hui homme d’affaires installé en Israël, connu pour avoir aidé clandestinement des Juifs à fuir l’Iran islamiste dans les années 1990.

« En tant qu’Iranien, ayant grandi dans un système qui réprime le judaïsme, le fait de pouvoir aujourd’hui offrir des tefillin à des enfants juifs en Israël — après une attaque iranienne — c’est pour moi un moment de réparation et d’élévation spirituelle« , confie-t-il, ému.

Aux côtés du rabbin Shmuel Bistritzky, émissaire Habad et président du conseil religieux de Savyon, et du rabbin Menachem Kutner, responsable des actions de soutien aux victimes du terrorisme chez les Jeunes Habad, ils se sont lancés dans une opération d’urgence pour remplacer les tefillin détruits.


En moins de 48 heures : des tefillin, et de l’espoir

Avec l’aide d’une équipe de sofrim (scribes experts en objets rituels), des paires neuves et casher ont été rédigées, préparées et assemblées en moins de deux jours. Elles ont été remises aux adolescents lors d’une cérémonie intime, mais empreinte d’émotion profonde.

« Ce n’est pas juste un don matériel », explique le rabbin Bistritzky. « C’est un acte de résilience, de retour à l’essence même de notre foi. Ces missiles n’ont pas seulement voulu tuer des corps, ils ont visé notre identité. Mais notre tradition est plus forte que leur haine. »


Un ancien du régime iranien, kippa sur la tête

Lors de la remise, Roni Ensaz était présent, portant une kippa, ému, debout aux côtés des adolescents. Bien qu’il ne se considère pas comme pratiquant, il affirme avec conviction : « J’ai une foi profonde. Et aujourd’hui, je sens que j’agis au service de cette foi. »

L’un des jeunes, encore bouleversé, a partagé son ressenti :

« Quand on m’a dit que je recevrai de nouveaux tefillin, j’étais déjà heureux. Mais en apprenant qu’ils venaient d’un homme qui était en Iran… pour moi, c’est un miracle. »


Quand la destruction donne naissance à l’inspiration

Le père d’un des enfants a résumé l’émotion collective :

« Ce qu’on vit ici, ce n’est pas juste de la réparation. C’est un moment d’inspiration. Quand la haine frappe, des ponts se construisent. Des émissaires Habad pleins de bonté, et un homme sorti des entrailles du régime iranien, réunis pour une cause sainte. Le fil de la foi relie les extrémités les plus opposées du monde. »


Une réponse juive aux missiles : l’attachement aux racines

En pleine guerre idéologique et existentielle avec le régime iranien, cette histoire offre une réponse simple mais puissante : on peut détruire des maisons, mais on ne détruira pas la foi d’un enfant d’Israël.

Ce n’est pas un hasard si ce sont les tefillin, symbole d’alliance millénaire entre Dieu et le peuple juif, qui deviennent ici l’objet de la réparation et du ralliement. Là où le régime iranien tente de rayer Israël de la carte, un ancien de son propre appareil judiciaire choisit de renforcer Israël dans sa dimension la plus profonde : l’âme juive.


Pour aller plus loin :


 

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