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Par Infos-Israel.News


Une vague inattendue venue du fond des mers frappe les côtes israéliennes : un énorme banc de méduses a envahi les plages du sud du pays, atteignant notamment la centrale électrique de Rutenberg à Ashkelon. Si la scène évoque presque un film de science-fiction, ses conséquences sont bien réelles : les méduses menacent de bloquer les circuits de refroidissement de la centrale, vitaux pour la production d’électricité dans une région déjà mise à rude épreuve par la chaleur et les défis sécuritaires.


Un mur visqueux contre les turbines

Depuis la nuit dernière, des dizaines de milliers de méduses sont transportées par les courants marins et viennent s’échouer contre les grilles de filtration de la centrale Rutenberg, l’une des plus importantes du sud d’Israël. Ce phénomène, bien connu en été mais rarement d’une telle ampleur, met à l’épreuve les équipes de maintenance de la Hevrat HaHachmal (Compagnie israélienne d’électricité).

« Grâce à une préparation préalable et à une intervention rapide, nous avons évité toute perturbation de la production électrique« , assure la compagnie dans un communiqué officiel.

Les méduses sont systématiquement retirées des filtres et transférées vers des réservoirs spécialisés, où elles sont stockées avant d’être traitées. La vigilance reste de mise : une obstruction prolongée des circuits de refroidissement pourrait entraîner un arrêt partiel de la production, et donc une pression accrue sur le réseau électrique.


Le fléau des méduses : un phénomène qui s’intensifie

Chaque année, à la saison estivale, les plages israéliennes voient affluer des bancs de méduses, notamment la célèbre Rhizostoma pulmo, surnommée localement « la méduse bleue ». En 2025, les températures anormalement élevées et les modifications des courants marins pourraient expliquer l’ampleur inhabituelle de la migration.

Mais cette année, le phénomène est plus qu’un simple désagrément balnéaire : il atteint les infrastructures critiques du pays.


N’allez pas vous rafraîchir trop vite…

Pour ceux qui espéraient fuir la chaleur écrasante des derniers jours en plongeant dans les eaux méditerranéennes — prudence. Les méduses, en plus de leurs effets sur l’industrie énergétique, envahissent également les plages populaires du sud, d’Ashkelon jusqu’à Zikim. Leurs piqûres douloureuses, parfois dangereuses pour les personnes sensibles, rendent la baignade quasi impossible.

Les autorités locales recommandent d’éviter la mer dans les zones touchées, en particulier pour les enfants et les personnes allergiques. De nombreux maîtres-nageurs signalent déjà une baisse de fréquentation, malgré les températures dépassant les 35°C.


Une centrale sous pression… mais opérationnelle

La centrale Rutenberg, située à proximité immédiate de la côte, est conçue pour faire face à divers scénarios de crise : intempéries extrêmes, cyberattaques, et même tirs de roquettes. Mais la nature reste un adversaire redoutable, et l’arrivée soudaine de milliers de méduses n’était pas à négliger.

“Nous sommes préparés à toutes les éventualités”, affirme un ingénieur de la centrale. “Notre mission est de garantir la fourniture continue d’électricité aux citoyens, quelles que soient les circonstances — même si elles sont gélatineuses.”


Le changement climatique, un facteur aggravant ?

La hausse des températures de l’eau en Méditerranée orientale, couplée à la surpêche de prédateurs naturels des méduses, comme les tortues marines, contribue à la prolifération de ces invertébrés. Certains scientifiques alertent : la Méditerranée est en train de devenir une « soupe à méduses », surtout en été.

Israël, en tant qu’État côtier, doit donc désormais intégrer ce paramètre écologique dans la gestion de ses infrastructures critiques, comme ses centrales ou ses installations de dessalement.


Pour en savoir plus :


 

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