C’est une découverte qui pourrait transformer le quotidien de millions de personnes : la marche régulière est aujourd’hui reconnue comme un moyen efficace, simple et peu coûteux de prévenir les douleurs chroniques du bas du dos, selon une étude majeure publiée dans The Lancet et menée par l’Université Macquarie en Australie.
Un mal mondial… et souvent récurrent
Les douleurs lombaires affectent environ 800 millions de personnes dans le monde, constituant l’une des principales causes d’invalidité et de baisse de la qualité de vie. Environ 70 % des personnes qui guérissent d’un épisode de douleurs lombaires en connaîtront un nouveau dans l’année qui suit. Un cercle vicieux qui semble aujourd’hui pouvoir être brisé… par une paire de baskets.
L’étude qui change tout
Les chercheurs ont suivi 701 adultes récemment rétablis d’un épisode de lombalgie. Les participants ont été répartis en deux groupes :
- Un groupe témoin, sans traitement particulier.
- Un groupe « intervention », qui a suivi un programme personnalisé de marche supervisé par un physiothérapeute, avec six séances d’accompagnement sur six mois.
Les résultats ? Spectaculaires :
- Le délai médian avant réapparition de la douleur a été de 208 jours pour le groupe marche, contre seulement 112 jours dans le groupe témoin.
- La récurrence des douleurs a chuté de 28 %.
- Les participants ont rapporté moins de recours aux soins, moins d’absences professionnelles et une amélioration significative de leur qualité de vie.
Pourquoi la marche fonctionne-t-elle ?
Le Prof. Mark Hancock, co-auteur de l’étude, avance plusieurs hypothèses :
- Renforcement progressif des muscles du tronc et de la colonne.
- Mobilisation douce des articulations.
- Diminution du stress et des tensions.
- Libération d’endorphines.
Le programme était accessible à tous : 30 minutes de marche, cinq fois par semaine, pendant six mois, avec adaptation individuelle. Les participants recevaient aussi un podomètre et un journal de suivi.
Prudence : surveiller les blessures
Seule limite observée : une hausse des blessures aux membres inférieurs (100 cas dans le groupe marche contre 54 dans le groupe témoin). Les chercheurs recommandent donc d’introduire la marche de manière progressive et encadrée, surtout chez les personnes peu actives.
Une solution économique et généralisable
L’analyse coût-bénéfice réalisée par les chercheurs est sans appel : 94 % de chances que l’intervention rembourse son propre coût via les économies en soins et arrêts maladie, tout en offrant un bénéfice net sur la santé.
Dr Natasha Pocovi, première autrice de l’étude, souligne l’accessibilité inédite de cette approche : « Contrairement à d’autres méthodes préventives qui exigent des équipements coûteux et un encadrement en groupe, la marche est universelle, gratuite et adaptable à tous les profils sociaux et géographiques. »
Un espoir pour la médecine préventive
Les auteurs espèrent que cette stratégie simple pourra être intégrée dans les protocoles de sortie d’hôpital ou de rééducation, particulièrement après un épisode aigu. L’idée serait de proposer à chaque patient lombalgique un plan de prévention actif — marche personnalisée, suivie, encadrée — plutôt qu’une attente passive du prochain épisode.
Dans un monde où les troubles musculosquelettiques représentent une charge croissante pour les systèmes de santé, cette étude offre une piste concrète, économique et applicable immédiatement pour soulager des millions de patients.
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