Les pistolets à colle chaude peuvent être utilisés pour autre chose que pour assembler des meubles en carton, des décorations pour la maison et des jouets. Des chercheurs du Technion-Israel Institute of Technology et du Boston Children’s Hospital ont mis au point un pistolet à colle chaude permettant de faire adhérer des tissus humains déchirés.
La plupart des blessures graves sont actuellement traitées avec des agrafes et des points de suture qui présentent de nombreux inconvénients. Elles sont douloureuses, laissent des cicatrices, exigent une grande habileté de la part du médecin et doivent parfois être enlevées après la guérison des tissus.
La colle médicale, par contre, peut produire de meilleurs résultats médicaux et cosmétiques. Mais les colles médicales utilisées aujourd’hui en dermatologie et dans plusieurs autres domaines sont très toxiques et ne peuvent être utilisées que sur la surface de la peau. De plus, le durcissement de la colle peut rendre l’organe moins flexible ou l’adhésion peut ne pas être suffisamment forte.
Conscients de ces limitations, les chercheurs tentent depuis longtemps de développer une colle non toxique adaptée à différents tissus et flexible après durcissement. Une telle colle devrait également se décomposer dans le corps après la fusion des tissus.
Une fois que la colle est pressée directement sur la plaie, elle durcit rapidement et adhère fortement aux deux bords de la plaie. La colle séchée se décompose en quelques semaines, il ne faut donc rien enlever.
Les chercheurs disent que ce nouveau moyen formulé en modifiant son poids moléculaire pour contrôler la force, le point de fusion et l’élasticité – est quatre fois plus résistant que les adhésifs médicaux existants et peut également être utilisé pour coller des tissus déchirés à l’intérieur du corps.
Les évaluations in vitro (laboratoire) et in vivo (animal) confirment l’efficacité et la biocompatibilité de ce système, rapportent-ils.
Les chercheurs pensent que le nouveau concept conduira à la mise au point de dispositifs de traitement des plaies qui réduiront l’utilisation de points de suture, d’agrafes et de broches, accéléreront le processus de guérison et réduiront les cicatrices.
La recherche a été financée par la US-Israel Binational Science Foundation