La start-up israélienne Bone Sci Bio développe un produit peptidique, le PeptOss, qui favorise la formation et la réparation du tissu osseux. Il administre également des traitements (antibiotiques, chimiothérapie, etc.) directement dans les os. La première application de PeptOss est de traiter les péri-implantites qui touchent 30% des implants dentaires.
La double fonction de PeptOss, qui consiste à favoriser la régénération osseuse et à permettre la délivrance de médicaments, le rend approprié pour le traitement de diverses indications en médecine orthopédique et dentaire, a annoncé la société dans un communiqué.
La première application concerne la délivrance d’une préparation chargée d’antibiotiques pour le traitement de la péri-implantite, processus inflammatoire destructeur qui endommage les tissus durs entourant les implants dentaires et qui affecte 30% des patients qui reçoivent des implants dentaires dans les 10 ans de l’implantation.
Les applications futures ne seront pas nécessairement dentaires: elles pourraient inclure le renforcement des os ostéoporotiques pour prévenir les fractures de la hanche à haut risque, ainsi que le chargement de PeptOss avec des médicaments chimiothérapeutiques pour le traitement de l’ostéosarcome, une tumeur cancéreuse dans l’os, afin d’accroître l’efficacité du traitement.
PeptOss, inventé par le professeur Hanna Rapaport du département d’ingénierie de la biotechnologie de l’Université Ben Gourion du Néguev, est constitué d’un court peptide breveté, PFD5, qui imite certaines protéines de la matrice extracellulaire de l’os. Cette matrice, composée de protéoglycanes, d’eau, de minéraux et de protéines fibreuses, détermine l’apparence des tissus osseux. Le PFD5 s’auto-assemble sous forme d’hydrogel et, associé aux particules de phosphate de calcium, induit la biominéralisation de l’hydroxyapatite, un ingrédient essentiel qui donne leur rigidité aux os.
PeptOss peut également être préchargé avec un médicament souhaité pour une libération prolongée sur une période de plusieurs semaines directement sur le site d’implantation, indique le communiqué.
La technologie a été brevetée par BGN Technologies, la société de transfert de technologie de l’Université Ben-Gurion.
Lors des essais précliniques, il a été démontré que le PFD5 favorise la régénération osseuse et améliore l’intégration du nouvel os avec le tissu préexistant, avec des performances jusqu’à 80% supérieures à celles du groupe témoin dans les essais, indique le communiqué.
La technologie permet une «approche holistique» du traitement des os, a déclaré Yaron Rapaport, cofondateur et PDG de Bone Sci Bio, qui a estimé le marché des substituts osseux à 4,5 milliards de dollars.