Par Infos-Israel.News | 25 juin 2025 – 08h00
Quelques heures seulement avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, une frappe dévastatrice a frappé Beersheva de plein fouet. Un missile balistique, tiré depuis le territoire iranien, a percuté un immeuble de sept étages dans la ville du sud d’Israël. Ce mercredi matin, l’identité de la quatrième victime a été révélée : il s’agit de Naomi Shanan, 73 ans, intellectuelle, militante engagée, et figure bien connue de la scène sociale de Beersheva.
📍 Une frappe tragique à l’aube du cessez-le-feu
La frappe a eu lieu mardi matin, à peine une heure avant que le cessez-le-feu ne soit déclaré officiel. Quatre personnes ont trouvé la mort dans ce bombardement, dont un jeune soldat, sa mère, sa compagne… et Naomi Shanan. Selon les services de secours, toutes les victimes se trouvaient dans des pièces protégées (mamad) au moment de l’impact, ce qui soulève des questions sur la puissance du missile, mais aussi sur l’efficacité des alertes ce matin-là. Le Commandement du Front Intérieur a depuis admis que les consignes d’évacuation ont été levées trop tôt après la première salve.
🕯️ Naomi Shanan : une vie de dévouement
Naomi Shanan était une femme cultivée, ancienne employée de la bibliothèque universitaire de Beersheva, aujourd’hui retraitée. Très active sur le plan social, elle consacrait une partie de sa vie à des actions de solidarité : lectures pour aveugles, accompagnement de personnes âgées, et plus récemment, un engagement sans faille pour la cause des otages israéliens.
« Naomi était une militante infatigable du groupe Beersheva au sein du Quartier général des familles des otages », a déclaré le mouvement dans un communiqué. « Elle s’est battue jour et nuit depuis vingt mois pour leur retour. Elle incarnait l’espoir, la détermination, l’exemple. »
Lundi encore, la veille de sa mort, Naomi participait à une manifestation pacifique dans le centre de Beersheva, arborant un panneau : « Et maintenant – les otages ».
Elle laisse derrière elle deux frères, une belle-sœur et cinq neveux. Toute la ville est en deuil.
⚰️ Une perte immense pour toute une communauté
Dans le même missile, trois autres personnes ont été tuées : le soldat Eytan Zaks (18 ans), sa mère Mikhal Zaks (50 ans), et sa compagne Noa Bogoslavsky (18 ans), tout juste diplômée du lycée ORT d’Arad. Le missile a percuté leur appartement situé au sixième étage, provoquant l’effondrement partiel de la structure.
« Eytan était un jeune homme érudit, sensible, passionné par la philosophie et l’architecture. Il rêvait de servir Israël et il y a laissé sa vie », a témoigné son grand-père.
« Mikhal était une mère lionne », a raconté sa fille aînée Éliana, « toujours là pour nous, toujours en train de nous couvrir d’amour, même quand ce n’était pas nécessaire ».
Quant à Noa, son lycée l’a décrite comme une élève brillante, douce et aimée de tous :
« C’était la plus belle fille – à l’intérieur comme à l’extérieur. »
💬 Colère et interrogations
Les habitants de Beersheva n’ont pas tardé à exprimer leur indignation : plusieurs d’entre eux ont affirmé n’avoir reçu qu’une seule alerte avant la première salve de missiles, mais aucune alerte sonore avant la deuxième frappe, la plus meurtrière. Le Front Intérieur a reconnu une erreur dans la gestion de la levée de l’alerte. Dans un contexte aussi tendu, cette reconnaissance d’échec a ajouté à la douleur des familles endeuillées.
🕊️ Un hommage national
Alors que le pays célèbre une victoire militaire reconnue comme stratégique, l’histoire de Naomi Shanan rappelle que même les plus brillants succès s’écrivent dans la douleur. Militante pour la paix, elle est tombée sous un missile de guerre. Israël a perdu une citoyenne d’exception, mais son engagement ne sera pas oublié.
« Nous continuerons son combat pour les 50 otages restants », a déclaré le Quartier général des familles. « Naomi aurait voulu qu’on ne lâche rien. »
🕯️ Que son souvenir soit une bénédiction.
🇮🇱 Israël n’oublie jamais ses justes.
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