En Israël, l’été ne se contente pas d’arriver sur la pointe des pieds. Il débarque avec éclat, ensoleillant les rues de Tel Aviv, réveillant les plages d’Ashkelon, et réchauffant jusqu’aux collines de Judée. Après des mois intenses, marqués par l’incertitude sécuritaire et les tensions géopolitiques, le retour du beau temps est presque un acte de résistance joyeuse.
Mais en Israël, chaque saison a un goût particulier. L’été, c’est la saison où le pays tout entier respire à nouveau, où les familles redescendent des abris pour pique-niquer dans les parcs, où les enfants retrouvent la Méditerranée comme terrain de jeu. C’est aussi le moment où les cafés se remplissent, où les festivals reprennent vie, et où la chaleur devient presque une forme d’unité nationale.
Cette année, les prévisions météorologiques annoncent un été particulièrement chaud, mais pas exceptionnel. Les températures dépassent déjà les 30°C dans plusieurs régions, et les réserves d’eau sont sous surveillance. Mais les Israéliens, habitués aux défis, savent que la chaleur se vit, non comme une contrainte, mais comme une opportunité d’intensité.
Les kibboutzim reprennent leur rythme d’arrosage, les stands de glaces refleurissent dans les souks, et même dans les zones frontalières les plus exposées, la vie civile cherche à retrouver son rythme. Car ici, le soleil n’éblouit pas que les yeux – il éclaire aussi une forme unique de résilience.
Et au fond, n’est-ce pas aussi cela, la force d’Israël ? Continuer à planter, à danser, à chanter, même quand les prévisions ne sont pas toujours favorables. L’été n’est pas seulement une saison. C’est un symbole d’endurance joyeuse.
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