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Israël, reconnu pour son excellence en médecine régénérative, vient de franchir un nouveau cap dans le traitement des brûlures. Une équipe de chercheurs de l’Université de Tel Aviv, en partenariat avec le centre médical Sheba, a mis au point une greffe de peau artificielle révolutionnaire, capable d’accélérer significativement la régénération de la peau endommagée, tout en réduisant les risques d’infection et de rejet.

Ce développement médical prometteur pourrait bien transformer le quotidien de milliers de patients victimes de brûlures sévères, non seulement en Israël, mais dans le monde entier.

Une technologie bio-mimétique

La peau artificielle développée par les chercheurs israéliens n’est pas une simple membrane synthétique. Il s’agit d’un matériau bio-mimétique, composé de fibres nanoscopiques de collagène et de polymères biodégradables, conçu pour imiter les propriétés mécaniques et biologiques de la peau humaine.

Ce tissu de substitution est appliqué directement sur la brûlure. Il agit comme un échafaudage temporaire, guidant la prolifération des cellules cutanées et des vaisseaux sanguins, tout en protégeant la plaie de l’environnement extérieur.

Moins de douleurs, moins d’infections

L’un des grands avantages de cette innovation est sa capacité à :

  • Réduire considérablement la douleur post-brûlure, grâce à une isolation nerveuse partielle ;
  • Diminuer les risques d’infection, en formant une barrière physique antibactérienne ;
  • Éviter le recours immédiat à une greffe de peau autologue, souvent limitée par la disponibilité de tissu sain chez le patient.

Le Dr Tal Shachar, directeur de l’unité de brûlés du centre Sheba, explique :

« Ce traitement nous permet de gagner du temps, de stabiliser l’état de la plaie et d’optimiser les chances de guérison sans séquelles. »

Une première mondiale testée sur des patients israéliens

Les essais cliniques menés à Tel Hashomer sur une cohorte de 45 patients ont montré des résultats impressionnants :

  • 78 % des patients ont vu leur brûlure cicatriser complètement en moins de 21 jours, contre 30 à 35 jours avec les traitements classiques.
  • Dans 62 % des cas, aucune greffe de peau supplémentaire n’a été nécessaire.
  • Aucun effet secondaire grave n’a été observé.

Le ministère de la Santé a validé ces résultats et a autorisé l’extension de l’utilisation à d’autres hôpitaux du pays, dans le cadre d’un protocole élargi.

Une réponse aux blessures civiles et militaires

En Israël, les brûlures sont un enjeu médical majeur, en particulier en contexte militaire. Les médecins de Tsahal ont montré un vif intérêt pour cette technologie, notamment dans les situations de combat ou d’attentats, où les brûlures liées aux explosions sont fréquentes.

Le Professeur Aharon Levi, responsable de la médecine régénérative à l’hôpital militaire de Haïfa, affirme :

« Nous cherchons depuis des années une solution rapide et portable. Cette peau artificielle est une révolution potentielle pour nos équipes de terrain. »

Une avancée au service de l’humanité

Ce projet a bénéficié du soutien de l’Institut israélien de l’innovation biomédicale (IIBI), ainsi que de financements privés de start-ups spécialisées en bio-ingénierie. Il s’inscrit dans une volonté claire : faire d’Israël un leader mondial dans les greffes tissulaires.

La chercheuse principale, Dr Yael Cohen, résume la mission :

« Notre objectif n’est pas seulement technologique. Il est profondément humain. Chaque minute gagnée dans la guérison d’un enfant brûlé compte. Chaque douleur évitée est une victoire. »

Une exportation imminente

Les résultats israéliens ont déjà suscité l’intérêt de plusieurs pays. Des centres de traitement des grands brûlés à Paris, Berlin et New York ont exprimé leur volonté de participer aux prochaines phases cliniques internationales.

L’Union européenne examine actuellement un dossier d’approbation rapide, et la FDA américaine aurait déjà classé cette innovation comme « breakthrough device », ce qui facilite l’accès aux essais aux États-Unis.

Vers une fabrication à grande échelle

La start-up israélienne à l’origine du projet, SkinNova, prévoit d’ouvrir en 2026 une chaîne de production à Beer Sheva, avec une capacité de 10 000 unités par mois.

Les greffes sont stables à température ambiante, ce qui en fait un produit facilement stockable et transportable, idéal pour les hôpitaux de campagne, les zones sinistrées ou les ONG humanitaires.

Témoignage d’un survivant

Moshé, 29 ans, a été victime d’une explosion de gaz dans son appartement à Holon. Il a été parmi les premiers patients à bénéficier du traitement :

« Quand je me suis vu dans le miroir, j’étais sûr que je garderais des cicatrices à vie. Mais au bout de deux semaines, la peau a commencé à se refermer. Aujourd’hui, ma main est presque normale. C’est un miracle. »

Une innovation typiquement israélienne

Ce projet incarne la philosophie israélienne de l’innovation : répondre à un besoin vital, allier recherche fondamentale et application concrète, puis partager les bénéfices avec le monde entier.

Il rappelle d’autres percées israéliennes récentes en médecine, comme :

  • La technologie de scan cérébral ultra-rapide du centre Ichilov ;
  • Les patchs de cœur bio-imprimés à l’Université de Tel Aviv ;
  • Ou encore les dispositifs de pansement intelligent anti-infection conçus à Technion.

Conclusion : une victoire pour la science et la compassion

La greffe de peau artificielle israélienne n’est pas seulement une prouesse scientifique. Elle est une réponse d’espoir à une souffrance humaine ancienne, une manière de transformer la douleur en résilience, la brûlure en guérison.

Dans un monde où les conflits, les accidents et les catastrophes laissent chaque année des milliers de victimes brûlées, Israël apporte une solution concrète, humaine et exportable. Un exemple, une fois de plus, de technologie au service de la vie.

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