Des sources iraniennes rapportent qu’Israël a bombardé l’université « Imam Hossein » dans l’est de Téhéran – une institution affiliée aux Gardiens de la révolution. Vers 10h30, Tsahal a lancé une nouvelle vague d’attaques à Téhéran et a intercepté environ 10 drones dans le Golan depuis ce matin. Un drone Hermes 900 (« Kochav ») s’est écrasé à Ispahan.
Tsahal poursuit ses frappes à Téhéran, et selon les médias iraniens dans la nuit de mardi à mercredi, Israël aurait bombardé l’université Imam Hossein, située dans l’est de la capitale – une institution académique associée aux Gardiens de la révolution. De puissantes explosions ont été entendues peu après que Tsahal a annoncé le lancement d’une nouvelle vague d’attaques dans la ville. Parallèlement, deux alertes ont retenti en Israël pendant la nuit – environ 25 missiles ont été tirés, dont la majorité a été interceptée. Aucun blessé n’a été signalé. ABC News, citant des responsables américains, a rapporté que les 24 à 48 heures à venir sont critiques, et que les États-Unis envisagent soit une voie diplomatique, soit une action militaire contre l’Iran.
Le porte-parole de Tsahal a également annoncé que plus de 50 avions de chasse israéliens ont frappé la nuit dernière plusieurs cibles militaires autour de Téhéran, avec l’appui du renseignement militaire. Ces attaques font partie d’un effort visant à frapper le programme nucléaire iranien et son industrie militaire. L’objectif central : un site de production de centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement d’uranium. Tsahal précise que les niveaux d’enrichissement atteints par l’Iran ne sont pas nécessaires à des fins civiles. D’autres sites de production d’armes ont aussi été visés, dont une usine de matières premières et de composants pour missiles sol-sol ayant déjà été tirés sur Israël. Également frappés : des sites de production de systèmes et technologies pour missiles sol-air.
Selon Tsahal, il s’agit de frappes directes sur des infrastructures clés du programme militaire et nucléaire iranien, dans le but d’affaiblir les capacités offensives et nucléaires de Téhéran. L’organisation de défense des droits humains HRANA rapporte que jusqu’à présent, 585 personnes ont été tuées et 1 326 blessées lors des frappes en Iran – parmi eux, des civils et des membres des Gardiens de la révolution.
Des incendies ont éclaté en Iran après les frappes israéliennes. En Israël, on estime que le président américain Donald Trump pourrait rejoindre l’offensive contre l’Iran. Il a tenu une réunion avec le Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche. Des responsables de son administration ont déclaré au Wall Street Journal qu’il envisage toutes les options, y compris une attaque militaire. À Jérusalem, on se prépare à une attaque contre l’installation nucléaire de Fordo, l’une des plus protégées d’Iran. Des responsables israéliens déclarent : « Fordo figure dans la banque de cibles de Tsahal – Israël décidera quand frapper. » Ils ajoutent qu’Israël a besoin du soutien américain pour maximiser l’efficacité de l’opération.
Selon CBS, Trump envisage une attaque contre l’installation nucléaire de Fordo. Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a évoqué le sujet lors d’une réunion sécuritaire, notant que le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer mènent un dialogue direct avec Trump. Selon le New York Times, l’Iran prépare des missiles et du matériel militaire pour viser les bases américaines au Moyen-Orient, si les États-Unis entrent en guerre. Des sources iraniennes affirment aussi que l’Iran pourrait frapper des pays arabes de la région, ainsi que miner le détroit d’Hormuz.
Le site, enfoui dans les montagnes et protégé par des systèmes avancés, n’a pas encore été attaqué, mais des responsables israéliens affirment qu’il est une cible majeure. Un haut responsable a déclaré : « Nous insisterons pour que l’uranium enrichi détenu par l’Iran soit retiré ou détruit. » Le ministère de la Défense israélien souligne que son objectif n’est pas une guerre d’usure prolongée, mais des frappes ciblées pour freiner le programme nucléaire et dissuader l’Iran de renforcer sa présence régionale.
Selon Tsahal, l’intensité des frappes récentes a considérablement réduit les capacités offensives de l’Iran. Un haut responsable a indiqué qu’au début du conflit, l’Iran possédait environ 2 700 missiles balistiques – aujourd’hui, il en resterait environ 2 100.
Pour l’instant, Israël n’a pas d’évaluation précise sur la durée du conflit, mais on estime qu’il durera au moins « plusieurs jours ». Un haut responsable politique, présent lors de réunions fermées, a affirmé que le Premier ministre ne souhaite pas une paralysie prolongée de l’économie israélienne. Il estime que le conflit ne devrait pas durer plus que quelques semaines : « Nous avons des cibles pour plusieurs mois, mais ce n’est pas l’objectif », a-t-il précisé.
En attendant, Israël suit de près la position du gouvernement Trump, qui reste encore indécis. Trump continue d’envoyer des messages contradictoires : aujourd’hui, il a déclaré « ne pas être d’humeur à négocier », tout en laissant entendre qu’il pourrait appeler toutes les parties à dialoguer.
Dans le gouvernement israélien, règne une grande incertitude quant à l’éventuelle implication américaine : d’une part, une intervention américaine pourrait accélérer la fin des hostilités ; d’autre part, une riposte iranienne pourrait aggraver le conflit et en prolonger la durée. Dans les dernières heures, Trump a adressé plusieurs messages virulents à Téhéran, déclarant : « Nous savons exactement où se trouve Khamenei. C’est une cible facile – mais nous ne le frapperons pas pour l’instant. » Et d’ajouter : « Notre patience a des limites. Capitulation inconditionnelle. »
Toutefois, Israël choisit de ne pas trop réagir aux déclarations sur Twitter et attend des actions concrètes. En attendant, le pays se prépare à d’autres journées tendues sur le front intérieur. Le ministère de la Défense a réussi à réduire significativement les tirs sur Israël, en ciblant des lanceurs de missiles et en éliminant des hauts gradés iraniens, ce qui a créé un chaos au sein du régime, surtout à Téhéran. Résultat : une liberté d’action inédite permettant à Israël d’opérer dans le ciel iranien de manière presque sans précédent. Mais une question reste en suspens : quel est le véritable impact de ces frappes sur le régime iranien ? Pour l’instant, dans la brume des combats et des bombardements, la réponse reste incertaine.
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