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Par Infos-Israel.News


Et si le meilleur apprentissage ne se faisait pas en classe, mais dans les ruelles de Séville, sur les plages du Costa Rica, ou au pied de l’Acropole ? C’est le pari osé de la famille Blinks, qui a tout quitté en 2022 pour embarquer ses trois filles dans un voyage éducatif planétaire. Entre cours de flamenco en Andalousie, cuisine de rue en Thaïlande et projets écologiques en Méditerranée, cette famille américaine défie les modèles scolaires traditionnels — et provoque, au passage, quelques remous en ligne.

“On voulait autre chose que le rêve américain”

Diana Blinks, 41 ans, et son mari Scott, 47 ans, vivaient à Tampa, Floride. Mais un jour, ils ont simplement dit stop. “On ne se sentait plus heureux, alors on a rangé nos affaires, pris nos enfants et quitté le pays”, raconte Diana, aujourd’hui créatrice de contenu sur Instagram avec plus de 145 000 abonnés.

En juillet 2022, ils lancent leur « grande aventure pédagogique », avec une mission claire : enseigner à leurs filles — Lucille (12), Edith (11) et Hazel (9) — le monde par immersion directe. “La salle de classe est le monde, pas quatre murs et un tableau blanc”, affirme Diana.


Une école nomade, aux quatre coins du globe

Depuis leur départ, la famille a visité plus de 40 pays, dont le Maroc, l’Islande, la Grèce, la Thaïlande, le Vietnam, l’Uruguay et le Monténégro. Leur première escale ? Paris, avant de filer en Amérique centrale (Costa Rica, Mexique, Caraïbes), puis en Asie du Sud-Est.

Les filles suivent des cours de mythologie grecque à Athènes, de biologie marine en Méditerranée, et de gastronomie locale en Amérique latine. Elles apprennent le pad thaï en Thaïlande, le chivito en Uruguay, le moqueca au Brésil.

“Leur monde n’est pas virtuel, il est réel. Elles touchent, goûtent, marchent, observent et discutent. C’est un apprentissage que ni manuel ni écran ne peuvent offrir.”


Un mode de vie critiqué… mais assumé

Mais ce choix radical ne fait pas l’unanimité. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent : “éducation non réglementée”, “privilégiée”, “déconnectée des réalités”. Diana répond sans détour :

“Oui, on est critiqués. Mais c’est une vie qui nous comble. Et non, ce n’est pas pour tout le monde.”

Elle ajoute : “Je n’étais pas destinée à devenir une mère enseignante, je n’ai aucune formation. Mais avec la pandémie, j’ai dû le faire. Et j’ai adoré.”

 

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L’après-Covid, comme catalyseur

Comme beaucoup de familles, les Blinks ont découvert l’enseignement à domicile pendant les confinements de 2020. Mais contrairement à d’autres, ils n’ont pas rangé leurs valises à la fin des restrictions : ils ont décidé d’aller plus loin, beaucoup plus loin.

Scott a quitté son poste de cadre dans une entreprise high-tech. Les filles n’avaient déjà plus d’école fixe depuis deux ans. Et la famille a lancé son tour du monde éducatif.


Une communauté mondiale d’apprenants

En 2023, la famille découvre le réseau Boundless Life, une organisation mondiale de soutien aux familles en instruction en voyage, qui propose des “centres d’apprentissage” dans diverses villes (Portugal, Grèce, Asie…). Ces espaces permettent aux enfants de suivre des cours le matin, puis de participer à des ateliers et des sorties l’après-midi, tout en socialisant avec d’autres enfants du même mode de vie.

“Ce sont des écoles… sans murs”, résume Diana.


D’autres familles les rejoignent

Les Blinks ne sont pas les seuls dans cette dynamique. Aux États-Unis, la famille Roberts a converti un vieux bus scolaire en salle de classe mobile pour leurs cinq enfants, qu’ils promènent à travers le pays. En Angleterre, le couple Tyson a retiré ses enfants du système éducatif pour les instruire en itinérance à travers l’Europe et l’Asie.

Ce mouvement mondial est souvent qualifié de “roam schooling”l’éducation par le voyage — une tendance en croissance rapide depuis le Covid.


Une pédagogie qui change tout

Pour Diana, l’éducation ne doit pas être rigide, mais répondre aux besoins et à la curiosité des enfants :

“Notre méthode, c’est d’explorer ensemble. On apprend tous les jours, avec chaque culture, chaque conversation, chaque difficulté.”

Et pour ceux qui les accusent de vivre dans une bulle ? “On ne fuit pas le réel. On vit plusieurs réalités à la fois. Et c’est ça, notre force.”


Pour en savoir plus :


 

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