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Les témoignages se multiplient : de nombreuses soldates observatrices de Tsahal affirment être laissées sans protection adéquate dans leurs bases alors que des missiles sont tirés depuis l’Iran. Elles dénoncent des instructions irresponsables, le manque d’abris, et surtout l’indifférence de la hiérarchie.

« Le minimum qu’on mérite, c’est qu’on protège notre vie », disent plusieurs d’entre elles.

Des témoignages glaçants depuis la Judée-Samarie

Des observatrices militaires, identifiées par les initiales Sh, S, A et N, ont raconté au site ynet qu’elles reçoivent l’ordre de rester à leur poste dans des centres de commandement non protégés, même sous alerte de missiles.

« On ne quitte pas le poste, mais on se sent abandonnées. »

Durant leur garde, elles doivent rester devant les écrans, pendant que la commandante du poste leur met un gilet pare-balles et un casque.
En dehors de leurs gardes, le seul abri disponible est souvent un simple escalier, loin de répondre aux normes.

« Même nos commandantes ont peur comme nous. Personne ne se sent en sécurité ici. Et les supérieurs refusent de fournir des abris mobiles ou des structures sécurisées. »

Une situation connue… mais ignorée

Selon elles, le problème est ancien et a déjà été soulevé pendant la guerre à Gaza. Malgré les multiples demandes — y compris de la part des parents — les réponses des supérieurs sont restées méprisantes :

« On nous dit : “Tout va bien se passer” ou “C’est en cours de traitement”. Mais ça fait presque deux ans que je suis là, rien n’a changé. Tout le monde connaît le problème. Personne n’agit. »

Témoignages de parents inquiets

A., père d’un soldat en formation dans une base du centre d’Israël, a raconté que son fils reçoit pour seule consigne, en cas d’alerte :

« Mettre un casque, courir dans la forêt proche et se coucher au sol. »

« C’est absurde ! Ils se couchent au sol, dans les bois. Que peut-on espérer ? Rien n’a été préparé alors que cette guerre n’a surpris personne. »

Il a envoyé, avec d’autres parents, une lettre au commandement de la base, exprimant son indignation :

« J’ai servi dans les parachutistes et risqué ma vie, mais là, on met mon fils en danger gratuitement. Malheureusement, je suis convaincu qu’aucune mesure ne sera prise… jusqu’à ce qu’un drame se produise. »

Témoignage d’une mère : “Comme des cibles vivantes”

Orit, mère d’une observatrice servant dans la vallée du Jourdain, rapporte que sa fille est autorisée à courir à l’abri en cas d’alerte, mais :

« La structure est trop petite. Ils doivent courir très vite pour espérer y trouver une place. »

Et même cela ne vaut que hors service : pendant la garde, l’ordre est de ne pas quitter l’écran, même en cas d’alerte missile :

« Elle n’a même pas le droit de se coucher au sol ou de se couvrir la tête. »

Sa fille a déjà été reconnue comme victime d’un traumatisme psychologique pendant la guerre précédente.

« Et pourtant, elle a insisté pour servir et contribuer. Mais rien n’a changé. Les soldats sont toujours traités comme des cibles faciles. »

Appels à l’action

  • Me Ayala HaShahar Saidoff, fondatrice de Mères au front, a envoyé une lettre urgente au chef d’état-major et au commandement des ressources humaines :

« Les ordres donnés aux soldats contredisent complètement les règles de sécurité et mettent leur vie en danger. C’est au mieux de l’incompétence, au pire de la négligence criminelle. »

  • La députée Sharon Nir (ancien général), de Israël Beitenou, a demandé un débat urgent en commission de la défense :

« La menace des missiles balistiques iraniens est mortelle. Sans protection adéquate, nous exposons nos soldats à un vrai danger. »

  • La députée Karine Elharar (Yesh Atid) a interpellé le ministre de la Défense :

« C’est une faille grave qui met des vies en danger. Il faut agir immédiatement. »

Réponse de Tsahal

Le porte-parole de l’armée, le général Efi Daffrin, a déclaré :

« Nous sommes au courant des préoccupations des soldats et de leurs parents. Une cellule de gestion de la situation a été établie dans chaque base pour assurer la sécurité des troupes. Nous faisons tout notre possible pour répondre aux lacunes identifiées. »

Dernier avertissement

L’organisation “Bnot Alternativa” (Femmes pour le changement) a réagi :

« Des règles de sécurité écrites dans le sang mais non mises à jour sont vouées à entraîner plus de sang. La dernière fois que les observatrices ont crié à l’aide sans être écoutées, cela s’est terminé par une tragédie.
Assez d’excuses — il est temps d’agir. »

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